Les travaux dureront, en tout, cinq à six ans au minimum. Le principe général de ces travaux consiste à mettre en place un système de gestion centralisé permettant d'agir plus rapidement en cas d'incident. Avec ses 4,1 kilomètres, le tunnel de La Défense est emprunté, chaque jour et dans chaque sens de circulation, par 100.000 véhicules, dont 1.500 poids lourds. « Il était intéressant de commencer par le tunnel de La Défense, car il est très complexe dans sa conception : parking, voies de métro, de RER, voiries souterraines de l'Etablissement public d'aménagement de La Défense s'entremêlent, et il compte de nombreuses entrées et sorties », a expliqué un porte-parole de la Direction interdépartementale des routes d'Ile-de-France (Dirif), qui gère les travaux.

« Les travaux du tunnel de La Défense se décomposent en deux phases », continue-t-il. « Tout d'abord, des mesures légères pendant six à huit mois avec la mise en place de caméras supplémentaires et de dispositifs de fermeture des accès, commandés à distance. Puis, des mesures plus lourdes avec la création de nouvelles issues de secours, l'amélioration de la capacité de résistance au feu et des systèmes de ventilation ».

En Ile-de-France, 22 tunnels sont concernés par l'application de la norme européenne de 2006, relative à la sécurité dans les tunnels. Les prochains tunnels qui seront remis aux normes sont le tunnel de Nogent (Val-de-marne), à la jonction entre l'A4 et l'A86, le tunnel de Champigny (Val-de-Marne), sur l'A4, le tunnel de Landy (Seine-Saint-Denis), sur l'A1, le tunnel de Boulogne (Hauts-de-Seine), entre le périphérique et l'A13, et le tunnel de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), sur l'A13. Le coût des travaux pour les 22 tunnels s'élève à plus de 500 millions d'euros, financés par l'Etat, à qui appartient le réseau des voies rapides en Ile-de-France.

Bruno poulard (Avec AFP)