Le 92e Congrès des maires s'annonce électrique
Cette année, le 92e Congrès des maires s'annonce donc plus que jamais tendu, le malaise étant encore plus profond. Les maires sont « exaspérés à l'égard d'une campagne de dénigrement » et inquiets de la suppression de la taxe professionnelle prévue par le gouvernement dès le 1er janvier 2010, souligne le vice-président de l'Association des Maires de France (AMF), le socialiste André Laignel. Dans un communiqué, l'Association indique que « c'est au moment même où ils sont sollicités pour atténuer les effets économiques et sociaux de la crise (...) que des réformes importantes sont susceptibles de modifier de façon radicale leur capacité à exercer cette fonction de proximité, qu'il s'agisse de la réforme de la taxe professionnelle ou de la réforme territoriale . La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a beau répéter sur tous les tons qu'elle serait intégralement compensée, « à travers un mécanisme plus juste pour les entreprises », les élus ne décolèrent pas.
Pour tenter de contrer ces réticences, le gouvernement a annoncé lundi la constitution d'une « task force », un groupe composé d'élus de la majorité qui seront chargés de promouvoir la réforme territoriale qui prévoit une redéfinition des compétences et une division par deux du nombre d'élus. La gauche entend ferrailler contre cette réforme que 76% des Français considèrent « confuse et incompréhensible », selon un sondage commandé par l'Assemblée des départements de France présidée par le socialiste Claudy Lebreton. La tâche s'annonce ardu pour les représentant du gouvernement, qui devront se faire les avocats des réformes devant ce 92ème congrès des maires.
Bruno Poulard (avec agences)