La population d'Hanoï double en une journée
La capitale vietnamienne Hanoï a triplé de taille. Un projet du Premier Ministre Tan Dung, après un vote à l'Assemblée nationale, prévoit d'absorber les provinces voisines et fait presque doubler la population de la ville à 6,2 millions d'habitants.
Pour le Parti communiste au pouvoir (PCV), et surtout les puissants membres de son bureau politique, l'extension, qui fait passer la superficie de Hanoï à 3.344 kilomètres carrés, doit permettre une meilleure planification urbaine. D'une population estimée à plus de trois millions d'habitants en 2004, cette décision va presque faire doubler la population de la ville à 6,2 millions d'habitants.
Les projets de grands complexes immobiliers s'enchaînent à Hanoï et ses environs, le trafic se densifie jour après jour dans un chaos croissant et, devant des députés parfois sceptiques sur le bien fondé de l'opération, le Premier Ministre, Nguyen Tan Dung, avait estimé en mai qu'Hanoï ne pouvait pas en l'état tenir son « rythme d'urbanisation, ses plus grandes capacités d'investissements et sa population croissante ». « Le vote de l'expansion de Hanoï a une signification historique et aidera à développer notre capitale 864 jours avant son millième anniversaire en 2010 », avait-il déclaré.
Les détracteurs du projet s'étaient pourtant demandé si le comité populaire actuel (la mairie) avait la capacité de gérer une ville trois fois plus grande. Des habitants du nouveau et vieux Hanoi s'étaient plaints d'un manque de consultation sur un projet pourtant approuvé en décembre 2000 par le politburo.
Le manque de transparence a aussi alimenté des rumeurs selon lesquelles des personnes bien informées auraient pu profiter de la situation pour acheter, bien à l'avance, des terres sur les zones absorbées et s'enrichir à mesure que le projet se concrétisait et les prix grimpaient. Le tout souvent sur le dos d'agriculteurs indemnisés à des taux régulièrement contestés.
L'ancien Premier ministre Vo Van Kiet, personnage charismatique et réformiste depuis décédé, s'était lui-même élevé contre le plan. "La capitale appartient à tout le pays, à la nation et à notre histoire", avait-il déclaré au quotidien Tuoi Tre. "Elle ne doit pas être considérée comme un outil expérimental pour n'importe quel but".
Malgré les objections, le projet avait tout de même été adopté par l'Assemblée nationale, composée à plus de 90% de membres du PCV.
Bruno Poulard (Avec AFP)
Les projets de grands complexes immobiliers s'enchaînent à Hanoï et ses environs, le trafic se densifie jour après jour dans un chaos croissant et, devant des députés parfois sceptiques sur le bien fondé de l'opération, le Premier Ministre, Nguyen Tan Dung, avait estimé en mai qu'Hanoï ne pouvait pas en l'état tenir son « rythme d'urbanisation, ses plus grandes capacités d'investissements et sa population croissante ». « Le vote de l'expansion de Hanoï a une signification historique et aidera à développer notre capitale 864 jours avant son millième anniversaire en 2010 », avait-il déclaré.
Les détracteurs du projet s'étaient pourtant demandé si le comité populaire actuel (la mairie) avait la capacité de gérer une ville trois fois plus grande. Des habitants du nouveau et vieux Hanoi s'étaient plaints d'un manque de consultation sur un projet pourtant approuvé en décembre 2000 par le politburo.
Le manque de transparence a aussi alimenté des rumeurs selon lesquelles des personnes bien informées auraient pu profiter de la situation pour acheter, bien à l'avance, des terres sur les zones absorbées et s'enrichir à mesure que le projet se concrétisait et les prix grimpaient. Le tout souvent sur le dos d'agriculteurs indemnisés à des taux régulièrement contestés.
L'ancien Premier ministre Vo Van Kiet, personnage charismatique et réformiste depuis décédé, s'était lui-même élevé contre le plan. "La capitale appartient à tout le pays, à la nation et à notre histoire", avait-il déclaré au quotidien Tuoi Tre. "Elle ne doit pas être considérée comme un outil expérimental pour n'importe quel but".
Malgré les objections, le projet avait tout de même été adopté par l'Assemblée nationale, composée à plus de 90% de membres du PCV.
Bruno Poulard (Avec AFP)
