La FFR ne renonce pas à son projet de Grand Stade
« Rechercher des alternatives au projet de Grand Stade de rugby », comme le suggérait la Cour des comptes lundi dans son rapport, n'est pas à l'agenda de Serge Blanco.
Le vice-président de la FFR a estimé, mercredi, dans un entretien à Sud Ouest que la « la lecture (de l'avis défavorable) faite par beaucoup de personnes (est) faussée, parce qu'aujourd'hui la Cour des comptes ne remet pas en cause la construction du Grand Stade. Elle défend l'intérêt de l'Etat et, à ce titre, elle considère que le fait que la FFR construise son propre stade générera un manque à gagner pour le Stade de France », poursuit l'ancien arrière international. Mais « nos chiffres aujourd'hui ne sont pas remis en question, notre façon de faire n'est pas remise en question », a-t-il assuré.
Dans cet entretien, Serge Blanco fait également remarquer que « le grand problème du Stade de France, c'est l'absence d'un club résident ». « A cause de cela, l'Etat a donné, de 1998 à 2013, entre 180 et 200 millions d'euros », explique Blanco. « Alors quand on dit que c'est le contribuable qui va supporter certaines charges (estimées à 23 millions d'euros) avec la construction du stade de la FFR, je dis non ! Le contribuable subit ces charges depuis des années, parce qu'il n'y a pas de club résident ».
Les contribuables payent déjà
Pour rappel, le projet de Grand Stade d'une capacité de 82 000 places a reçu un avis défavorable de la cour des Comptes, soulignant qu'il présentait pour l'Etat deux risques, « l'un budgétaire » pour le département de l'Essonne qui doit garantir à hauteur de 450 millions d'euros le montage financier, « l'autre patrimonial » pour le Stade de France.
Le projet de la nouvelle enceinte de 82 000 places s'est aussi invité dans la campagne pour l'élection à la présidence de le la Fédération prévue fin 2016.
Ainsi, à la question de savoir si le premier coup de pioche sera donné en 2017 sur le site de Ris-Orangis, Serge Blanco a répondu: « On espère, on croise les doigts ». Contrairement au candidat Bernard Laporte, ancien sélectionneur de l'équipe de France et ex-secrétaire d'Etat aux Sports, qui est hostile au Grand Stade.
« Qu'il martèle ce qu'il a envie de marteler et qu'il nous laisse marteler ce qu'on a envie de marteler. On ne va pas faire un concours de marteau», a ainsi conclut Blanco.
C.T (avec AFP)
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