Hébergement d'urgence : les capacités d'accueil sont saturées dans le 93

Selon un bilan récent de la Ddass 93, 50 personnes ne trouvent pas chaque jour de solution d'hébergement, faute de places disponibles, après avoir eu recours au numéro d'urgence. Par ailleurs, 3.500 à 4.000 personnes sont logées par la Ddass de Paris dans des hôtels de Seine-Saint-Denis, selon ce rapport. Leur présence « aggrave la précarité sur le département et pèse sur les finances des communes où ces personnes finissent par être domiciliées et leurs enfants scolarisés », note la Ddass 93 en concluant à la nécessité « d'une réflexion sur la mise en place d'une solidarité régionale ».
Au bout de trois mois, ces personnes relèvent de la prise en charge sociale du département : « la solidarité se fait encore sur le dos des plus pauvres », s'indigne le président du Conseil général Claude Bartolone (PS), qui, il y a un mois, avait déjà interpellé à ce sujet la ministre du Logement. En 2007, le 115 a reçu en Seine-Saint-Denis plus de 358.000 appels. Au 1er semestre 2008, il a orienté 5.629 personnes vers un hébergement. La Ddass 93 dispose de 685 places d'urgence (dont 250 chambres d'hôtels gérées par le 115) sur un total de 4.246 places d'urgence et d'insertion. Entre 2006 et 2008, les moyens alloués par l'Etat en Seine-Saint-Denis pour les places d'urgence en hôtel ont été doublés.
Bruno Poulard (avec AFP)