Le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, a récemment refusé à l'exploitant, Sud-Est assainissement, filiale du groupe Veolia, une autorisation de dépassement de la hauteur autorisée. Une procédure est également en cours devant le tribunal administratif. « Différents rapports d'experts doivent être confrontés pour déterminer à quel moment le niveau de saturation sera atteint. Sa fermeture devrait intervenir d'ici quelques semaines, quelques mois au plus tard », a expliqué M. Serra à l'issue d'une réunion avec les acteurs du dossier.

Ouverte en 2000, la décharge de la Glacière qui accueille annuellement 300 000 tonnes de déchets provenant essentiellement des communes de l'ouest du département, dont la ville de Cannes, devait initialement fermer fin 2013 avant que la date de 2010 soit avancée. Mais la contestation des riverains du site est montée en puissance ces derniers mois pour dénoncer les fortes nuisances subies et les craintes d'un impact sanitaire. La révélation d'une pollution à l'arsenic, enregistrée durant l'été 2008, dans les sols à proximité, et près d'une station de pompage de l'eau, a accru la pression.

La fermeture de la décharge va placer les Alpes-Maritimes dans une situation critique pour traiter ses déchets puisque les communes concernées échouent depuis des années à s'entendre sur la création d'un nouveau site de stockage ou d'un incinérateur. A court terme, une partie des ordures devrait être acheminée vers le Var ou les Bouches-du-Rhône tandis qu'une autre partie sera traitée dans les incinérateurs de Nice et Antibes.

Bruno Poulard (source AFP)