Effondrement du toit Parlement Européen : Les causes sont désormais connues

Selon l'expert, le sinistre provient de la déchirure des organes de suspension au niveau des élastomères, incapables de porter le poids du plafond en staff. Résultat : le 7 août, à 18h00, une partie du plafond de l'Hémicycle s'est effondré, avec un effet de domino, déversant 10 tonnes de gravats sur plusieurs rangées de fauteuils occupés par les eurodéputés pendant les sessions mensuelles, mais heureusement déserts à ce moment. Deux enseignement majeurs sont à retirer de ce sinistre, selon M. Baloche. C'est d'abord que lorsqu'on utilise des méthodes de construction innovantes, telles que les élastomères dans les suspensions, « il faut aller jusqu'au bout de la méthode et s'interroger sur les marges de sécurité ».
L'autre idée-force, c'est qu'en cas d'utilisation de produits très performants et très pointus, il faut respecter strictement les conditions d'emploi spécifiées par le fabriquant, selon l'expert. « Nous devons avoir une obligation de rigueur toute particulière dans l'usage des techniques innovantes mais intolérantes aux défauts de mise en œuvre », insiste M. Baloche. « Une mise en oeuvre imprécise de produits innovants, ne respectant pas pleinement les consignes d'emploi des industriels, peut occasionner aujourd'hui des contre-performances très lourdes », et même des sinistres, explique M. Baloche. Grâce à un nouveau système d'attaches selon un procédé approuvé par un comité d'experts, le plafond de l'Hémicycle est maintenant renforcé de telle sorte que sa marge se sécurité est largement suffisante.
Bruno Poulard (avec AFP)