Éclairage public : l'état du parc et les fausses bonnes idées
Une large majorité des installations comme les réseaux, les armoires électriques, les supports et les systèmes de contrôle ou de commande, requièrent une rénovation ou une mise aux normes. C'est l'un des constats énoncés par le SERCE, le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique – lors de sa conférence du 24 novembre consacrée à l'efficacité énergétique et éclairage public. Certains lieux sont en situation de sous-éclairement ou de sur-éclairement lorsque les installations lumineuses n’ont pas fait l’objet de projets en amont. Il existe des problèmes d’éblouissement, pouvant créer des risques en matière de sécurité des transports. A ce titre, éteindre un luminaire sur deux pour réaliser des économies est une fausse bonne idée.
Les installations qui datent d’une trentaine d’années affichent des résultats médiocres en matière d’éclairement et aboutissent à des coûts d’exploitation et de maintenance très élevés. Elles rendent très complexe la gestion assurée par les communes. Aujourd’hui, les nouveaux systèmes d’exploitation permettent de programmer les actions de maintenance avec un rendement très significativement amélioré. Il est donc "important de prévoir un calendrier de remplacement total des luminaires pour les lampes à vapeur de mercure", affirme le SERCE. Sans oublier que la réglementation DEEE (Déchets d'Equipement Electrique et Electronique) vient ajouter une contrainte à la gestion des luminaires et des lampes en matière de collecte des déchets.
L’Etat donne l’exemple
L’objectif de la circulaire du 3 décembre 2008 est d’apporter les règles à suivre par les services de l’Etat et de donner l’exemple au marché des achats des collectivités locales, comme l’exigeaient le Grenelle de l’Environnement et la directive 2006-32 sur les services énergétiques.
Laurent Perrin