Regards sur la certification Compétence
La certification CSTB Compétence® apparaît également comme un outil mis à disposition du professionnel pour parfaire en continu ses compétences et ses pratiques, comme le rappelle François Reix, expert-construction certifié depuis décembre 2007 : il ne s'agit pas « d'un acquis définitif, le renouvellement de l'agrément, s'il est fait sérieusement, permettant d'attester au bout de 3 ans, que l'expert certifié a continué à apprendre et a su gérer, avec une réactivité acceptable, les dysfonctionnements auxquels il a été confronté. »
Compétences, objectivité et rigueur
A ce titre, la certification atteste également pour lui du fait que « l'expert-construction certifié ne redoute pas, au contraire, le contrôle par un Tiers des règles imposées, et ce, notamment à l'égard des assureurs », principaux clients de la profession. Cette profession étant peu ou mal connue, le rôle et les territoires d'intervention de ces professionnels sont finalement confus dans l'esprit du public. Or, comme le précise Christian Andreu, « à l'image des experts-comptables ou des experts-automobile, il appartient aux experts-construction eux-mêmes de mieux faire connaître leur profession. ». A ce titre, la certification CSTB Compétence® lui semble être « un excellent vecteur de communication pour éclairer non seulement les maîtres d'ouvrage mais également les diverses instances professionnelles et les différents tribunaux», interlocuteurs permanents de la profession.
En effet, comme le précise François Reix, « les acteurs économiques de la construction, confrontés à un sinistre, ou même en quête d'un avis technique ou technico-juridique doivent pouvoir rapidement et de manière certaine juger des compétences, de l'objectivité et de la rigueur de l'expert-construction mandaté. Souvent payeurs pour les grands comptes dont les franchises sont toujours élevées, ou tiers lésés qui ne choisissent pas forcément leur interlocuteur, ils sont ainsi demandeurs de repères fiables dans des situations souvent tendues. »
Laurent Perrin