Le Logement passe après l'audiovisuel
La ministre du Logement Christine Boutin a aussitôt réagit à cette annonce. Elle a ainsi souhaité que le projet de loi "soit inscrit le plus rapidement possible à l'agenda de l'Assembée nationale en janvier". Pour la ministre, "le logement est un élément déterminant pour la croissance. Les mesures du projet de loi répondent aux attentes des professionnels et des Français. Les mesures pour le logement prévues dans le plan de relance de l'économie seront inscrites dans la loi que présentera dès le début janvier la ministre de l'Economie Christine Lagarde", a-t-elle ajouté. De plus, Mme Boutin a annoncé que les mesures relatives au doublement du prêt à taux zéro pour le logement neuf relevaient d'un décret qui serait publié avant la fin de l'année.
"Il faut faire vite (...) mais il faut aussi faire bien"
Par ailleurs, l'Ordre des Architectes a souhaité réagir au discours de Nicolas Sarkozy sur la relance de l'économie. Au sujet des PPP (Partenariat Public Privé), Lionel Dunet, Président du Conseil national de l'ordre des architectes, pense que "cette procédure ne peut se concevoir que dans le cadre de la décision du conseil constitutionnel : urgence, complexité et si l'on en démontre le réel avantage. En outre, l'Etat recourt aux PPP par manque de moyens financiers mais c'est lui qui va cautionner les groupements qu'il rémunère dans le cadre du contrat !". Au sujet des constructions : "le Président de la République annonce la construction de 100.000 logements dont seulement la moitié dans le logement social. On est loin du besoin de 500.000 logements dont 120.000 sociaux". En matière d'urbanisme, l'Ordre note que les maires, s'ils le souhaitent, pourront augmenter de 20% le coefficient d'occupation des sols. Là aussi déception, car le projet de loi logement dédie cette mesure au logement social. Néanmoins, cette mesure va dans le bon sens car elle doit permettre de lutter contre l'étalement urbain". En conclusion, selon l'Ordre, "il faut faire vite dit le président de la République, mais il faut aussi faire bien. Le discours du président manque sérieusement de mesures qualitatives !"
Laurent Perrin (avec AFP)