Greenpeace révèle être à l'origine de l'opération "SarkObama"
Faire payer les entreprises qui polluent, créer 3 millions d'emplois non délocalisables en Europe, faire économiser 1.000 euros/an par ménage... Tout cela est possible, à condition que l'Europe se dote d'une réglementation ambitieuse. Mais le paquet climat/énergie est très loin du compte. Voilà pourquoi Greenpeace a lancé l'opération « SarkObama » : "pour faire dire à Nicolas Sarkozy ce qu'il ferait s'il était à la hauteur du défi climatique et de la présidence de l'Europe".
Une dernière chance pour Nicolas Sarkozy
"Le président français porte une lourde responsabilité, reprend Pascal Husting. Il a laissé les États membres s'engluer dans la défense de leurs intérêts nationaux de court terme, au lieu de porter haut et fort l'intérêt collectif et les impératifs de la lutte contre les changements climatiques". Selon Greenpeace, Nicolas Sarkozy a une dernière chance de redresser la barre : le sommet des chefs d'État et de gouvernements européens des 11 et 12 décembre. Il lui reste donc quelques jours pour faire adopter le paquet "climat/énergie" par l'Europe.
Greenpeace rappelle que cette réglementation : confirme l'engagement de l'UE à réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre sur son territoire d'ici à 2020 ; impulse une politique d'économies d'énergie ambitieuse, avec comme objectif contraignant d'économiser 20% de la consommation énergétique d'ici à 2020 ; développe les énergies renouvelables à hauteur de 20 % de la consommation d'énergie d'ici à 2020 ; met aux enchères 100 % des quotas d'émissions de CO2 accordés aux industries et aux électriciens européens (application du principe pollueur/payeur) ; et affecte 100 % du revenu de la mise aux enchères des quotas à la protection du climat, dont 50 % à l'aide aux pays en développement (adaptation, atténuation, transfert de technologies).
Laurent Perrin