Le violent séisme qui a endommagé le 16 juillet le complexe nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, dans le centre du Japon, était
2,7 fois plus fort que la limite maximale prévue par les constructeurs de la centrale, affirme dimanche le quotidien Mainichi Shimbun.
Selon le journal, la compagnie exploitante Tokyo Electric Power (Tepco) a mesuré une accélération de 993 Gals de la roche située sous la centrale au moment du séisme, alors que Kashiwazaki-Kariwa était prévue pour supporter une accélération maximale de 370 Gals.
Toujours d'après le Mainichi Shimbun, 8 des 17 centrales nucléaires du Japon ont été édifiées selon la même estimation d'accélération maximale du sol, et les normes de construction devront sans doute être durcies.
Le Gal, tiré du nom du physicien et astronome Galilée, est l'unité de mesure de l'accélération. Un Gal correspond à une accélération de 0,01 mètre par "seconde carrée" (c'est à dire que la vitesse d'un objet en chute libre s'accroît d'un centimètre par seconde chaque seconde).
Le séisme, de magnitude 6,8 sur l'échelle ouverte de Richter, avait fait onze morts et plus de mille blessés. La centrale nucléaire, la plus grande du monde, avait subi un sérieux incendie et de légères fuites radioactives. Elle a été fermée pour une durée indéfinie.
A la suite d'une inspection, les inspecteur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont cependant estimé que "la centrale a été arrêtée en toute sécurité et les dommages paraissent moins importants que prévu".