Un pont entre la France et le Brésil
Le fleuve Oyapock marque la frontière entre la Guyane et l'état d'Amapa au Brésil. Principale voie de communication de la région, l’Oyapock prend sa source aux tabulaires Tumuc Humac, et traverse le territoire des indiens Palikours, Émerillons et Oyampis. La rivière est une voie de circulation utilisée par une population de piroguiers lesquels organisent depuis toujours les échanges entre les deux pays. Venus du Surinam, où le franchissement du Maroni s’avère souvent difficile, des immigrants clandestins, attirés par la prospérité guyanaise, tentent chaque jour de franchir le cour d’eau. Après l’achèvement de la RN2 entre les villes françaises de Régina et St Georges, la construction d'un pont sur l'Oyapock placera celles d'Oiapoque au Brésil et de St Georges en Guyane sur un itinéraire routier à statut international (Panaméricaine atlantique).
Ce trait d’union d’à peine quelques pourrait cependant déboucher sur une perspective enrichissante. Elle permettra en effet aux marchandises du marché commun de parvenir directement au nord du Brésil et aux productions du continent sud américain d’entrer par la route dans l’espace européen. Des échanges dont la Guyane pourraient largement profiter pour connaître un nouvel essor et sortir de sa lourde dépendance publique. La coopération entre le Brésil et la France débouchera donc sur la construction de ce pont, dont la DDE de Guyane à d’or déjà réalisé les reconnaissances géophysique des accès. La Guyane attend donc avec impatience les premières pierres du pont de sa futur prospérité et l’arrivée d’une Europe qui jusque là n’était qu’un concept très lointain.