Un méridien dans l'œil du cyclope !
Cette mire matérialisait le passage du méridien de Paris, qui fut pendant longtemps le point universel de repère des marins du monde entier. Ce méridien passant par le centre de l'Observatoire de Paris, relie sur la carte de France Dunkerque à Perpignan. Au nord de Paris, non loin du Moulin de la Galette, une autre mire, plus ancienne que son homologue du sud, est toujours présente, mais elle est malheureusement enclavée dans une propriété dont l'accès est interdit. Mais retournons aux origines de ce fameux méridien. François Arago fut chargé en 1806, alors qu'il était encore élève à l'Ecole Polytechnique, de prolonger le méridien jusqu'aux Baléares. Pour lui rendre hommage, la France a commandé au sculpteur hollandais Jan Dibbets, un monument virtuel qui fut placé précisément sur sa trajectoire. Au-delà de cet obélisque, le monument se prolonge de 135 médaillons de cuivre, zinc et étain, scellés dans le sol parisien sur tout le parcours du méridien. Le premier de ces médaillons est visible à quelques mètres de la mire du sud. La ligne maîtresse de Paris fut cependant supplantée en 1884 par celle de Greenwich. Mais cette stèle rappelle qu'il fut un temps, jadis, où le méridien aidait les marins à tracer leur route. Les vieux géographes de passage, disent aux enfants pour les taquiner que l’on peut voir encore passer certains jours la ligne imaginaire dans le trou de l’obélisque.