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Tokyo, toujours plus haut ! les nippons sont des bons ...

Publié le 14 avril 2005

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On comprend de mieux en mieux la visite de Bouygues au pays du soleil et des tours levants. Menacée en permanence par les secousses telluriques, la capitale du Japon n'en envisage pas moins la construction d'une tour d'émission de 600 mètres de haut, soit le double de l'actuelle Tour de Tokyo ("Tokyo Tower") ou de la Tour Eiffel, afin d'optimiser la télédiffusion numérique hertzienne.
Tokyo,  toujours plus haut !  les nippons sont des bons ... - Batiweb
Lancée le 1er décembre 2003, la télévision numérique terrestre (TNT) japonaise nourrit de grandes ambitions: haute-définition pour toutes les chaînes, réception mobile à partir de 2006 et mise en place d'un système d'alerte automatique sur terminaux mobiles en cas de catastrophe naturelle.

Autant de choix qui imposent de substantielles modifications d'infrastructures, au plus tard avant l'extinction du signal analogique prévue en 2011.

Ces impératifs ont conduit les principaux diffuseurs japonais (dont la NHK ou Fuji TV), emmenés par le groupe TV Asahi, à envisager d'ici 2011 la construction d'une deuxième "Tokyo Tower", la première (une copie de la Tour Eiffel, légèrement plus haute) étant jugée structurellement inadaptée.

"Avec le nombre grandissant d'immeubles dont la taille dépasse 250 mètres à Tokyo, les signaux émis depuis la +Tokyo Tower+ sont perturbés", estime le comité chargé du projet. Une affirmation que réfute le gérant de la Tour de Tokyo, Nippon Television City Corp., qui a déjà massivement investi pour accueillir les premiers émetteurs TNT et renforcer l'édifice cinquantenaire.

"La mise en oeuvre de la diffusion vers les récepteurs mobiles, téléphones portables ou téléviseurs embarqués dans les véhicules, impose que le signal émis soit suffisamment puissant et robuste pour être capté de façon stable par ces terminaux équipés de petites antennes. La tour actuelle imposerait la mise en place de nombreux réémetteurs pour une couverture idoine dans les immeubles et lors des déplacements", argue le comité.

Mais les motifs techniques ne sont pas les seuls qui invitent à l'édification d'une seconde tour, qui serait la plus haute d'Asie. Tokyo tient mordicus à garder son statut de première mégapole de la région, devant Séoul, Shanghai ou Taipei.

Or la capitale de Taïwan a inauguré en 2004 un gratte-ciel (Taipei 101) de 508 mètres de haut qui fait de l'ombre à Tokyo, même si l'ascenseur qui l'équipe, le plus rapide du monde, a été fabriqué par le Japonais Toshiba. L'actuelle Tour de Tokyo, un des symboles de la capitale, a été érigée en 1958.

Les promoteurs de la nouvelle tour veulent créer un emblème du Tokyo du 21ème siècle, capitale des technologies de pointe.

"Avec les techniques de construction et en particulier les moyens antisismiques que nous possédons, nous pouvons parfaitement construire un édifice de plus de 500 m de haut", s'enorgueillit le comité.

D'autant que, ironie du sort, ladite tour, qui de par sa taille défiera l'activité sismique de la Terre, aura un rôle vital en cas de séisme. Elle servira de relais aux informations diffusées sous forme d'images, de messages et de données déclenchant automatiquement l'allumage des terminaux de réception.

En outre, comme la Tour Eiffel, elle devra aussi attirer les touristes, un exercice dans lequel Tokyo n'a jamais excellé, contrairement à Paris.

Reste à combiner tous ces critères (efficacité de diffusion, environnement, capacité d'attraction touristique) pour choisir le lieu. Pour le moment, l'arrondissement de Sumida, dans la partie nord-est de Tokyo, semble avoir la préférence du comité de projet qui doit se prononcer prochainement.

Mais même avec ses 600 mètres, la "Tokyo Tower 2" qui dépassera la future flèche sur le site du World Trade Center de New York (543 m), ou la tour CN de Toronto (553 m) ne sera pas le plus haut édifice du monde. En 2008, les Emirats Arabes Unis devraient avoir terminé la construction de la Burj Dubai Tower, à Dubai, un gratte-ciel monumental de 160 étages qui devrait mesurer entre 700 et 800 mètres.

Le projet a été confié au groupe diversifié sud-coréen Samsung, le plus grand rival des sociétés japonaises des secteurs des hautes technologies.

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