Sondage : quelle perception les Français ont-ils du métier d'architecte ?
A l'heure où les architectes s'opposent à la réforme des professions réglementées, l'Ordre des architectes fait le point sur les enjeux liés à leur métier. Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'apport des architectes lors de la création, la réhabilitation ou l'agrandissement de bâtiment est vue différemment selon si l'on est du métier ou pas.
Pour la moitié des Français interrogés, l'apport de l'architecte est essentielle sur trois points : le respect des normes et règlements qui s'appliquent à la construction, la solidité du bâtiment et sa capacité à résister au temps, et la qualité environnementale et la consommation d'énergie.
Du côté des architectes, le curseur se place plutôt du côté de la prise en compte des désirs et des modes de vie des habitants ou des usagers, de l'organisation et des aspects fonctionnels des bâtiments ainsi que la qualité esthétique et l'intégration dans le paysage du bâtiment.
Vers un logement écologique et moins cher ?
En matière de logement collectif et de maison individuelle, les Français souhaitent que les architectes se penchent sur les nouvelles exigences écologiques (isolation, économies d'énergies, énergies renouvelables, etc.), et conçoivent des logement moins chers.
Des priorités que ne partagent pas les architectes pour qui la prise en compte des modes de vie des habitants dans la conception de logement collectif et individuel (organisation, surfaces modulables) est plus importante.
Toujours en matière de logement, l'architecte est perçu comme l'un des trois moteurs de l'innovation par les Français, derrière les entreprises du bâtiment et leur savoir-faire et les matériaux et les équipements disponibles. Les freins à l'innovation seraient les normes et les règlements, les coûts de construction et de mise en oeuvre et les responsables politiques.
Des coûts trop élevés, des normes trop contraignantes
Quand il s'agit de construire des logements, l'étude révèle que les architectes butent contre plusieurs obstacles : les procédures administratives et réglementaire trop contraignantes, les nombreuses normes urbaines et les règles de construction à prendre en compte mais également le prix élevé des terrain.Le coût du terrain est également cité comme le principal frein à la construction par 7 Français sur dix, suivi par le coût élevé des matériaux et des prix de construction (65 %) et enfin par les procédures administratives et réglementaire trop contraignantes.
Qui pour répondre au confort et aux économie d'énergie ?
Si plus d'un Français sur deux pensent que la rénovation énergétique des logements existants est une priorité, 60 % pensent paradoxalement que ce n'est pas une priorité lorsqu'il s'agit de leur propre logement.
En revanche, leur réponse est claire lorsqu'il s'agit de savoir à qui confier les travaux en termes de confort et d'économies d'énergie. En premier, les Français citent les entreprises ou les artisans, les fabricants de matériaux et les industriels du bâtiment puis les ingénieurs. Les architectes n'arrivent qu'en quatrième position.
Méthode d'échantillonnageL’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 807 personnes, représentatif de la population des architectes inscrits à l’Ordre et en activité; ainsi qu’après d’un échantillon de 997 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. |
C.T
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