Renzo Piano signe un Amphithéâtre futuriste dans la capitale des Gaules
Cette nouvelle salle parachève "la Cité Internationale", un grand projet urbain lancé dans les années 80, dont elle arbore les couleurs ocre et gris, dues aux bardeaux de terre cuite et aux tuiles de zinc qui composent ses façades.
De l'extérieur (et notamment du TGV qui passe à proximité), la salle évoque un ovni posé au bord du Rhône. Entourée par un plan d'eau, qui se reflète sur ses parois, elle s'insert dans ce paysage fluvial. Les touches de verdure, pensées par le paysagiste Michel Corajoud, l'inscrivent aussi dans la continuité du Parc de la Tête-d'Or qui jouxte le site. A l'intérieur, l'hémicycle ouvert à 180 degrés renvoie aux amphithéâtres gallo-romains, nombreux dans la région. Ses 3.200 sièges, couverts de velours rouge, et ses équipements de haute technologie l'ancrent pourtant dans le 3e millénaire.
L'arrière de la scène peut s'ouvrir sur une place publique de 4.000 m2, où des spectacles pourront se tenir et se voir de la salle. L'absence de cloisons entre la scène et la salle renvoie également à des lieux ouverts comme les cirques ou les stades de sport. Il aura fallu trois ans et 151 millions d'euros aux 20 architectes et ingénieurs qui ont travaillé autour de Renzo Piano pour achever ce bâtiment.
Quelque 300 entreprises ont participé au chantier, sur lequel étaient présentes en permanence de 250 à 300 personnes. Conçue pour être modulable, "L'Amphithéâtre", qui devait initialement s'appeler la "Salle des 3.000", accueillera des congrès, des colloques mais aussi des spectacles vivants.
Yves Pépin et l'équipe ECA2 (qui ont notamment créé les cérémonies d'ouverture et de clôture de la Coupe du monde de football de 1998) étrenneront d'ailleurs ses équipements pour la soirée d'inauguration. Avec cette extension, "La Cité Internationale" peut désormais accueillir jusqu'à 19.000 personnes, ce qui devrait permettre d'augmenter de plus de 50% le chiffre d'affaires généré par les congrès sur l'agglomération lyonnaise.