Projet de train à grande vitesse en Californie, Alstom se frotte les mains
La proposition adoptée mardi autorise l'Etat à lancer un emprunt obligataire de 9,95 milliards de dollars pour ce projet. Il restera à réunir une vingtaine de milliards pour financer la première phase, qui doit conduire de San Francisco à l'agglomération de Los Angeles. Fin septembre, le gouverneur de l'Etat Arnold Schwarzenegger avait appelé les Californiens à adopter ce projet en dépit des difficultés budgétaires de l'Etat, à l'heure de la crise financière.
« Le fait que nous ayons eu un problème de budget ne veut pas dire que les gens devraient voter +non+ sur le système ferroviaire. Nous avons besoin d'un train à grande vitesse. Notre système ferroviaire en Amérique est dépassé. Nous circulons à la même vitesse qu'il y a cent ans, et nous avons le même système qu'il y a cent ans », avait déclaré M. Schwarzenegger. « Nous devrions faire ce que font les autres pays. Partout dans le monde, nous voyons des trains à grande vitesse qui vont à 300-400 km/h. Nous devrions faire la même chose dans ce pays, en particulier dans cet Etat », avait-il ajouté.
Ce vote est « une bonne nouvelle car cela confirme que les infrastructures ferroviaires restent une priorité, y compris dans un environnement financier qui n'est pas extraordinairement favorable », s'est réjoui M. Kron, le PDG du groupe français Alstom, fabricant du TGV, lors de la présentation des résultats du groupe. « Nous sommes évidemment intéressés par la partie infrastructure (...) et tout ce qui est matériel roulant », a ajouté M. Kron, évaluant le projet total à 40 milliards de dollars, en « deux tranches, une de 30 et une de 10 ».
Bruno Poulard (avec AFP)