Plus d'amoureux sur les bancs publics !
Dans les années 1980, le cabinet Oui Dire est chargé du réaménagement du métro. Bingo ! Nouveau cabinet, donc nouveau concept ! et voici "l'assis debout". Le banc du métro a donc évolué et continué cette progression vers les hauteurs. Il passe aujourd'hui, de "l'assis debout" à celui de "debout debout jusqu'au bout" (y compris durant les grèves)
Mais si les amoureux qui ne peuvent même plus attendre enlacés le dernier métro, ont eux toujours l'alternative d'une chambre, qu'en est il de nos clodos, à la veille de l'hiver. C'est à se demander si le cahier des charges du nouveau design n'avait pas une contrainte de ce type !
"Cette architecture qui se protège de l'indésirable est connue aux Etats-Unis, où elle sévit depuis les années 1970, sous le nom de "defensible space". En France, on l'appelle "architecture de prévention situationnelle", explique le sociologue Jean-Pierre Garnier ". Elle y est même enseignée dans les écoles d'architecture et à l'Institut des Hautes Etudes sur la Sécurité.
Gilles Paté et Stéphane Argillet, artistes plasticiens, se sont voués à la dénoncer : "L'espace de la rue devient d'une violence absolue, accuse le premier. Cela va plus loin que la simple volonté d'expulsion du SDF. Cela touche au rapport du citoyen à l'espace public."
Au fait, dans "service public", n'y a t'il pas "service" et "public" et puis "urbanisme" et "urbanité" n'ont il pas la même racine ?"
Affaire à suivre … on vit vraiment une époque formidable!