Nouvelle technique parasismique pour les gratte-ciel japonais
Afin de résoudre ce souci qui inquiète certains propriétaires, Shimizu a développé une nouvelle technique de mise aux normes, adaptée à des immeubles de grande hauteur (30, 40 étages ou plus), qui permet d'atténuer de 30% les effets des mouvements du sol et de 70% (maximum) le temps des secousses provoquées. Selon Shimizu, sa technique (basée sur un système à plusieurs amortisseurs à ajouter entre les colonnes d'acier dans la partie basse de l'immeuble) est moins contraignante que d'autres existantes et moins onéreuse.
La mise à niveau d'une tour de 30 étages prendrait par exemple six mois au lieu d'un an via de précédents procédés, et coûterait de 800 millions à 1 milliard de yens (6 à 7,5 millions d'euros), soit un tiers de moins. L'immeuble n'aurait pas besoin d'être évacué durant les travaux. Le Japon, archipel situé au confluent de quatre plaques tectoniques, subit chaque année plus de 20% des séismes les plus violents enregistrés sur Terre.
Il a de ce fait développé des techniques parasismiques de pointe, et continue de durcir les normes comme de concevoir de nouveaux procédés à mesure que la recherche permet de cerner plus précisément les diverses causes des destructions des immeubles.
Bruno Poulard (source AFP)