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Moby Dick II, le déluge sur commande

Publié le 25 septembre 2002

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Qui sème le vent récolte la tempête. Ce dicton n'effraie pas cependant les techniciens du Centre technique des Tuiles et Briques. Ceux-ci viennent en effet de recevoir une machine à fabriquer le déluge
Moby Dick II, le déluge sur commande - Batiweb
Le Centre technique des Tuiles et Briques (CTTB) vient de s'offrir un fabricant de déluges à domicile. Dans son centre d'essai de Clamart (92), un nouvel appareil, baptisé avec justesse Moby Dick II, permet de déclencher sur commande un enfer de pluie et de vent. Un monstre destiné à tester en condition réelle la résistance des toitures. Au lendemain des pluies torrentielles qui ont noyé le sud de la vallée du Rhône, la mise en service de ce banc d'essai prend de surcroît une dimension particulière. Moby Dick II offre en effet au CTTB l'occasion de pousser beaucoup plus loin ses recherches concernant la résistance et l'étanchéité des toitures de terre cuite. La soufflerie de ce nouveau banc permettra notamment de simuler des combinaisons de vents rasants chargés de pluie. Pour corser les essais, l'appareil peut également associer ces déluges des modifications de pression sous toiture. Une application qui simule les effets aérodynamiques provoqués par les bâtiments soumis aux différences de pression dues aux vents.

Tempête sur 1m2
Moby Dick II peut recevoir la reconstitution de 1 m2 de toiture. Une toiture dont on peut aussi faire varier l'inclinaison afin de déterminer avec précision la pente la mieux adaptée aux différentes conditions atmosphériques et aux matériaux testés. La machine est dotée de quatre caméras de contrôle et de deux ventilateurs d'une puissance couplée de 70 kW. Lors des essais, les buses crachent l'eau de manière uniforme. Le CTTB pourra donc changer son approche des éléments et se servir du vent comme déclencheur de pluie plutôt que comme déclencheur d'envol. Moby Dick II succède à une machine mise en service au CTTB en 1974, dont les performances se sont avérées dans le temps insuffisantes. En effet, les tempêtes qui ont frappé la France en 99 ont conduit les industriels de la tuile à revoir sensiblement les normes de leurs produits. Moby Dick II devient donc dans ce domaine le passage obligé des toitures résistantes. Bien qu'élevé, son investissement (450 000 euros) ne doit cependant pas déplaire aux assureurs.

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