Mais où faut-il habiter sur terre pour avoir le meilleur rapport qualité/prix ? L’agence Mercer Human Resource a dressé, pour les nouveaux nomades de la planète, le classement du coût de la vie dans les villes du monde.
Les enfants de la mondialisation, nouveaux nomades de l’entreprise, se posent déjà couramment la question. Où faut-il vivre sur Terre pour avoir le meilleur rapport qualité/prix ? L’Agence américaine Mercer Human Resource Consulting qui, avec ses 13 000 employés dans le monde, a pour mission d’aider les grandes entreprises à obtenir l’optimisation de leur capital humain, apporte un début de réponse, tout au moins sur l’aspect économique. Une réponse sous forme d’une vaste enquête qui classe avec précision le coût de la vie dans les 150 principales villes du monde. Si certains résultats sont sans surprise, d’autres en revanche sont riches d’enseignements. Il apparaît ainsi que Tokyo et Moscou occupent la tête du classement. Ces villes sont les plus chères du monde pour des raisons d’ailleurs assez différentes. Hong Kong qui tenait la palme jusque-là est reléguée à la 4ème place derrière Osaka. L’Europe n’est pas absente du peloton des 10 villes les plus chères avec, outre Moscou et Saint Petersbourg, Londres, Copenhague et Genève. À l’inverse, Paris, Milan, Barcelone ou Bruxelles se placent plutôt bien entre le deuxième et le troisième tiers du classement. En Amérique du Nord, New York, demeure la « grosse pomme » la plus chère avec la 10ème place au classement, bien avant Los Angeles (22ème), Chicago, Miami et San Francisco (30ème). Un recul dû essentiellement à la dépréciation du dollar par rapport à l’euro. C’est néanmoins au Canada que la vie est la plus économique. Un pays dont aucune des villes n’est dans les 100 premières. Toronto et Vancouver occupent respectivement les 104 et 110ème place devant Ottawa (127ème place).
Le sud reste moins cher
Plus au sud, l’Amérique latine, prise dans une permanente tourmente économique et politique, est victime de la dévaluation des monnaies et de l’inflation rampante. Une spirale qui fait de Montevideo, Buenos Aires, Bogota et surtout Asunción les villes les moins chères. Un effet pervers car pour autant la vie n’y est pas forcément plus facile. Avant elles, les villes d’Australie comme Melbourne, Brisbane, Adélaïde ou Perth sont dans le dernier tiers avec respectivement les 111,121,124, et 126ème place. Sydney, seule exception, occupe la 67ème place. Reste l’Afrique et le Moyen-Orient où les contrastes sont à l’image des différences de richesse et des fluctuations monétaires des Etats. Alors qu’au Zimbabwe, Harare passe de la 26ème à la 143ème place et Le Caire de la 51ème à la 102ème position, toujours pour cause de dévaluation, Johannesburg, autrefois si stable, rejoint la queue de peloton à la 51ème place du classement. Malgré un léger recul, les villes les plus chères de ce continent restent Beyrouth à la 25ème place et Dubaï à la 63ème. Les résultats obtenus par l’enquête de Mercer Human Resource Consulting montrent que l’écart tend à se réduire entre les villes les plus chères et les moins chères. Une tendance cependant modérée par les différences entre les indices. Toutefois, l’uniformité des consommations née de la distribution mondiale des produits manufacturés et le lissage des comportements des consommateurs permettent aujourd’hui une vision plus juste du coût de la vie au sein des grandes villes de la planète. Avis donc aux nouveaux nomades, faites vos calculs avant de partir…