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Les 18 trous en or du golf de James Bond

Publié le 24 janvier 2002

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Avec un budget de plus d’1 milliard de francs, le golf de Tourette (83) dont le chantier mobilise actuellement150 entreprises, deviendra dans 3ans le must européen du golf de luxe.
Les 18 trous en or du golf de James Bond - Batiweb
Avec un investissement de plus d’1 milliard de francs (150 millions d’euros), la cotisation d’entrée au golf de Tourette (83) ne sera peut-être pas à la portée de toutes les bourses. Un financement colossal pour des travaux, il vrai, pharaoniques. L’opération, initiée par l’acteur Sean Connery (James Bond) qui souhaitait y placer une partie de sa fortune, est aujourd’hui aux mains de Dietmar Hopp patron du groupe allemand SAP. Ce dernier a confié à l’architecte anglais Dave Thomas la mission d’aménager sur un terrain de 270 hectares deux parcours de 18 trous, un hôtel de grand luxe Fours Seasons doté de 15 suites en pavillons et 120 villas. L’architecte n’a eu qu’une seule consigne: no limit. Aujourd’hui, pour réaliser l’aménagement prévu par Dave Thomas, plus de 150 entreprises sont mobilisées sur le site. L’opération exige la mise en œuvre de 100 000 tonnes de matériaux rien que pour le terrassement des voiries et des golfs. Pour faire naître les greens des terrain pierreux et arides, plus de 120 000 m3 de terres seront acheminés. Afin de créer les 3 lacs artificiels prévus par les plans, une canalisation de 9 km doit être creusée afin de pomper tous les ans dans le lac de Saint Gratien les 900 000 m3 d’eau nécessaires. La RD56, qui traverse malencontreusement le terrain, va aussi être détournée sur 2,6 km. Un détournement rendu possible grâce au pont que le maître d’ouvrage vient aimablement d’offrir au Conseil Général (une première dans le genre). Pour optimiser l’organisation sur un chantier aussi étendu, une grosse base vie à d’ors et déjà été édifiée, afin de loger les centaines d’ouvriers, les ateliers et les bureaux. Cette base vie qui ne représente qu’un petit additif de 9 millions de francs, permet au chantier de vivre en parfaite autarcie. Dans ce registre, tout a été prévu. Par exemple, aucun déchet ne sera évacué. Pour y parvenir, une station de concassage de 500 m3/jour assure d’ors et déjà le recyclage sur site de tous les matériaux. Un chantier qui n’occasionnera donc aucune nuisance aux riverains à qui par d’ailleurs, il n’apportera également, compte tenu de cette autarcie, que peu de revenus. Les budgets ont néanmoins de quoi satisfaire les entreprises. Queyras, titulaire des VRD, bénéficie d’une enveloppe de 7,17 millions d’euros. L’entreprise Benedetti disposera d’un budget de 15,4 millions d’euros pour réaliser les golfs tandis que le groupe Dumez devrait se voir confier, pour la somme de 45,73 millions d’euros, la construction de l’hôtel et des villas. Des villas dont le seul prix des parcelles se situerait aujourd’hui entre 3 et 8 millions de francs l’unité (entre 410 000 et 1,22 million d’euros). Le maître d’ouvrage devrait en outre ouvrir prochainement quelques appels d’offres aux entreprises locales. Le complexe devrait être terminé en 2003, date à laquelle, moyennant une petite capitation, chacun pourra « putter » dans les trous à 50 millions de francs pièce du golf de James Bond.

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