Le retrait de Suez d'Argentine fait partie des lois du marché
"Cela fait partie des lois du marché: quand un investisseur n'est pas satisfait des conditions de son investissement, il peut se retirer", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère, Denis Simonneau. "C'est la décision de la compagnie", a-t-il ajouté.
"Il y a déjà eu d'autres compagnies qui se sont retirées par le passé", a rappelé M. Simonneau, en référence à EDF, France Telecom, Société Générale ou le Crédit Agricole, qui ont également quitté ce pays. Le ministère français des Affaires étrangères a réaffirmé qu'il n'y aurait pas pour autant "de refroidissement" dans les relations franco-argentines.
"C'est un cas, important certes", a dit M. Simonneau, mais "nous avons bien d'autres sujets de discussions". "Ces relations bilatérales se poursuivent", a-t-il ajouté. La France avait appelé mardi dernier l'Argentine au "respect des intérêts" du groupe Suez, mettant en garde Buenos Aires contre le risque de "décourager les investissements étrangers" si le retrait de Suez ne s'opèrait pas "de façon ordonnée".
Mais le ministère argentin de la Planification, Julio De Vido, a annoncé lundi l'intention du gouvernement argentin de traîner Suez devant la justice pour ses "graves manquements à son obligation de service". Suez et le gouvernement argentin s'opposaient depuis trois ans sur le renouvellement de la concession d'Aguas Argentinas, la filiale du groupe français qui assure la distribution d'eau et le tout-à-l'égout dans le grand Buenos Aires pour plus de 10 millions de personnes.