L'architecte Renzo Piano a revu sa copie et celle-ci a été validée par la Commission nationale des monuments historiques. Cet avis a été suivi par la ministre de la Culture Christine Albanel à qui revenait la décision finale. En choisissant d'abaisser la hauteur de ses constructions et en les éloignant de la chapelle historique, le maître d'œuvre a pu faire accepter son projet. Ce lieu de pèlerinage compte parmi les grandes œuvres de Le Corbusier "qui l'a conçue comme une sculpture de lumière et de blancheur inscrite dans le paysage", rappelle le ministère de la Culture dans un communiqué reçu mardi.

Le projet réalisé par Renzo Piano, dont la version initiale avait suscité des débats passionnés, prévoit la construction d'un bâtiment d'accueil et d'un couvent aux abords de la chapelle. L'architecte italien ayant "veillé au respect de la dimension sacrée du lieu et à son équilibre architectural", a fait en sorte d'enfouir partiellement le bâtiment d'accueil et les cellules prévues pour accueillir une communauté de sœurs Clarisse. Ainsi, la perspective d'ensemble n'est pas altérée et "les nouveaux bâtiments ne seront pas visibles du terre-plein entourant la chapelle et toutes les perspectives sur la forêt environnante seront préservées", précise le communiqué du ministère.

Patrimoine mondial

Outre la valeur sacrale du débat, on en comprend mieux l'enjeu quand on sait que la chapelle de Ronchamp fait partie des œuvres de Le Corbusier composant le dossier présenté par la France au comité du patrimoine mondial de l'Unesco pour l'année 2009. Un comité qui doit se réunir au mois de juin. Outre "L'œuvre architecturale et urbaine de Le Corbusier", le dossier de candidature de la France au titre de l'année 2009 comprend le paysage culturel des Causses et des Cévennes. Le dossier déjà déposé pour 2010 contient quant à lui la Cité épiscopale d'Albi.

Laurent Perrin

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