Le plus long tunnel de France au régime sec
Premier objectif de réaménagement de cet artère reliant Sainte-Marie-aux-Mines à Lusse, renforcer sa tenue au feu. Le tube de circulation devra être notamment débarrassé d'un plafond non résistant au feu. L'opération va porter sur l'amélioration de la ventilation et des capacités de désenfumage lesquelles doivent être dans un état avancé de désuétude. En effet, l'ouvrage construit initialement en 1937 pour un usage ferroviaire a été adapté à la route entre 1973 et 1976. On peut néanmoins s'étonner d'une sécurisation si tardive alors que la mise en conformité au feu des ERP est obligatoire et réglementaire depuis plus de 20 ans. Et que dans ce cas, les règles de sécurité portant sur le bâti et les éléments qui le compose demeurent d'une exigence extrême.
L'aspect le plus notable du lifting de ce tunnel porte sur le percement d'une galerie parallèle de sécurité. Son diamètre intérieure de 5,20 m va être accessible par des sas de sécurité placés à des intervalles réguliers de 400 mètres. Un tunnelier ouvert pour roche dure a dû être spécialement fabriqué. Son acheminent sur le site pour la suite du creusement, est prévu pour l'automne 2004. Au total, ce sont soixante dix rameaux de désenfumage d'un mètre quarante qui réclament l'utilisation de raise drills à têtes de forage de 250 mm, qui relieront le tunnel à la partie supérieure de la galerie. Cinq ans après la catastrophe du Mont-Blanc va enfin être creuser la galerie parallèle de sécurité qui avait cruellement manqué lors de la tragédie du 24 mars 1999.
Ce n’est qu’en 2007 que les véhicule pourront réemprunter cet ouvrage qui figure comme le plus long du territoire intérieur français.