Le Mémorial de l'internement et de la déportation à Compiegne
Dans la mémoire commune des deux guerres mondiales, Compiègne évoque la signature des armistices de 1918 et de 1940. Hitler avait personnellement tenu à imposer aux Français l'humiliation de reconnaître leur défaite là-même où, 22 ans plus tôt, ces derniers étaient les vainqueurs.
La caserne militaire de Royallieu, créée en 1913, s'étendait jusqu'à 2006 sur 16 hectares. En 1939, elle sert d'hôpital d'évacuation puis se transforme en juin 1940 en camp où l'armée allemande rassemble des soldats français et britanniques faits prisonniers. En 1941, le « Frontstalag 122 » interne des prisonniers politiques et constitue une réserve d'otages. C'est sur cet ancien camp, dont 3 bâtiments sur 25 ont été conservés, que le Mémorial est aujourd'hui créé.
Il permet alors de comprendre comment les Allemands sont passés d'une politique de répression, marquée par les exécutions d'otages, à une politique de déportation.
Les documents d'archives présentés dans le parcours proviennent des autorités allemandes et françaises ainsi que des internés : lettres manuscrites, documents administratifs, photographies, projections, témoignages sonores.