Le CNIT, la solide quarantaine d’un coup de génie
On en était là, quand un ingénieur, Nicolas Esquillan, en charge de l’équipe d’ingénierie, eut l’idée géniale de retourner la coque inférieure, affinant ainsi toute la structure qui devint un voile gonflé par-dessous, maintenu au sol par trois culées reliées par d’énormes tirants. Le CNIT venait de trouver sa vraie personnalité. Le permis de construire fut accordé le 7 mai 1955, le premier mètre cube de béton coulé un an plus tard. La construction de ce mastodonte fut à elle seule une aventure. Il fallut installer 300 km de tubes métalliques. La voûte, constituée de 18 fuseaux déployés en éventail à partir de chaque culée, fut construite en trois phases et le décoffrage de ces même fuseaux s’effectuait à l’aide de 10 vérins de 300 tonnes. Résultat, la voûte tient sans appui, sur ses grandes façades vitrées conçues par Jean Prouvé, pour laisser se dilater librement la structure. Dans les années 80, la Générale des Eaux, alors propriétaire, décida de rénover l’intérieur pour le transformer en centre d’affaires. C’est Michel Andrault, Pierre Parat, Bernard Lamy et Ennio Torrieri qui repensèrent tout l’aménagement intérieur tel qu’il existe aujourd’hui. Le CNIT, désormais propriété d’Unibail, reçoit plus de 6 millions de visiteurs par an.