Le centre historique de Toulouse bientôt classé au patrimoine de l'Unesco ?
Dix ans. C'est le délai que se laisse Jean-Luc Moudenc, revenu à la tête de la quatrième ville de France lors des élections municipales de mars, pour obtenir le label Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Plaidant pour la mise en place d'un « plan cohérent de mise en valeur du patrimoine public et privé avec la création d'une mission patrimoine », le maire UMP a en effet profité d'un point presse de rentrée pour faire part de son souhait de faire classer le centre historique au patrimoine mondial de l'Unesco.
La ville qui compte actuellement environ 450 000 habitants, abrite encore des vestiges romains, qui lui ont laissé un plan en damier pour sa partie médiévale avec des remparts, et toute une série d'édifices prestigieux mis en valeur au 19e siècle par la création de grandes artères sur le modèle haussmannien de Paris.
Utilisation massive de la brique de terre cuite dans l'architecture traditionnelle
La naissance de Toulouse, Tolosa en occitan, remonte à l'antiquité. Ancienne capitale du royaume wisigoth puis du Languedoc, la ville rose ainsi dénommée en raison de l'utilisation massive dans son architecture traditionnelle de la brique de terre cuite- abrite déjà deux constructions inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco: depuis 1996 le Canal du Midi, oeuvre de Pierre-Paul Riquet, qui relie la Garonne à la Méditerranée et la basilique Saint-Sernin, le plus grand édifice roman d'Europe, inscrite depuis 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Ambitieux, le défi de Jean-Luc Moudenc est plausible. En 2010, la cité épiscopale d'Albi, une autre grande ville de Midi-Pyrénées, avait déjà obtenu le label tout comme Bordeaux inscrite quant à elle depuis 2007 au titre de son ensemble urbain exceptionnel.
A. LG
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