La possible construction d'une centrale thermique ne fait pas l'unanimité

C'est, selon GDF, le seul moyen de "produire 120 MW en 14 minutes", délai nécessaire pour faire face dans les années à venir à d'éventuels pics de consommation en Bretagne en cas de problème sur le réseau (panne sur une ligne haute tension notamment).
"Dans l'après-Grenelle de l'environnement, on doit aborder le développement durable différemment", a estimé Alain Cadec (UMP), vice-président de la communauté d'agglomération briochine (Cabri). Danielle Bousquet, députée PS, a dénoncé "un projet surdimensionné". GDF prévoit en effet de faire fonctionner la centrale au moins 3.000 heures par an, alors que les besoins estimés sont de 300 h/an environ.
Une contre-expertise indépendante demandée par des écologistes et des collectivités locales est venue renforcer en janvier les doutes des communes. Elle a relevé que la centrale serait grande consommatrice de gaz (au moins 120 millions de m3, soit la consommation actuelle de tout le département), mais aussi d'eau: au moins 200.000 m3 par an. Après cette levée générale de boucliers, il reste désormais au préfet à trancher, probablement après les élections municipales.
Un précédent projet d'implantation de centrale nucléaire à Plogoff (Finistère) avait dû être abandonné en 1981 sous la pression de la rue. La Bretagne ne produit actuellement que 5% de sa consommation d'électricité.