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l'île Seguin, des tanneries et des blanchisseries, aux usines Renault à l'université américaine

Publié le 05 juin 2008

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Elle doit son nom à l'un de ses propriétaires, le chimiste Séguin qui l'a acquise en l'an II (1794). Elle comporte alors essentiellement des tanneries et des blanchisseries. Elle devient la propriété de Louis Renault entre 1919 et 1946. Dans les années cinquante elle est l'usine symbole de la croissance et de la modernité de l'industrie française, quand la Régie Renault lance la fabrication en grande série de la populaire 4CV.

La fermeture de l'usine est annoncée en 1989. La dernière voiture, une super-cinq, sort le 31 mars 1992. Commence alors le feuilleton qui rend "chèvre !", Aucun projet global n'a jamais pu être mené à bout, quinze ans après le départ de Renault de cette bande de terre de 11,5 hectares sur la Seine.



l'île Seguin, des tanneries et des blanchisseries, aux usines Renault à l'université américaine - Batiweb
L'île a fait l'objet d'un concours d'urbanisme et sur une partie de l'île, un musée d'art contemporain devait être réalisé par le milliardaire François Pinault avec un bâtiment de l'architecte Tadao Andō, proposé dès 1999. François Pinault a officiellement renoncé à son projet le 10 mai 2005 dans une déclaration faite au journal Le Monde, et justifiant son choix par la longueur des délais administratifs et des tensions locales pour la réalisation du projet. Pinault a donc décidé de réaliser son musée au Palazzo Grassi de Venise, dont le projet s'est rapidement mis en place, avec l'aide de la municipalité vénitienne, et l'extension possible dans le bâtiment de la Douane de Venise.

En octobre 2004, c'est le projet de l'équipe Arm Poitevin-Reynaud, Stéphane Maupin et Jérôme Sans qui a été choisi pour la «façade-enveloppe». L'installation de l'Institut national du cancer, d'un hôtel quatre étoiles par Cogédim-Intercontinental, et de logements pour des chercheurs devait s'achever avant 2009.

L'université américaine de Paris (AUP) a annoncé mercredi qu'elle avait toujours l'intention de construire un campus sur l'île Seguin, à Boulogne-Billancourt, alors que le nouveau maire UMP Pierre-Christophe Baguet a indiqué qu'il ne voulait pas de ce projet.

"Nous nous sommes vu accorder un permis de construire au mois de mars, avant les élections municipales, pour la résidence étudiante, et nous attendons un second permis pour le bâtiment académique", a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'AUP, qui n'a pas souhaité que son nom soit cité. "Une promesse de vente de droits à construire a été signée en mai 2007. Des acomptes ont été versés. Le financement est validé. Pour nous le projet est en route, et nous n'avons pas de site alternatif", a ajouté la porte-parole.

Depuis son élection en mars à la mairie de Boulogne, la deuxième ville d'Ile-de-France après Paris, l'UMP Pierre-Christophe Baguet a remis en cause à plusieurs reprises l'ensemble des projets de son prédécesseur et grand rival, Jean-Pierre Fourcade, concernant l'île Seguin. Il a réaffirmé mercredi qu'il ne souhaitait pas que l'AUP installe un campus sur l'île, où se trouvaient les anciennes usines Renault.

"Sur l'île Seguin, c'est un peu difficile, car le campus ne s'inscrit pas dans le projet culturel et environnemental que nous voulons", a-t-il déclaré. Il a précisé qu'il devait rencontrer le président de l'AUP, Gerardo Della Paolera, mercredi après-midi. L'AUP, dont les locaux se trouvent dans le 7e arrondissement de Paris, espère construire un campus composé d'un bâtiment académique de 11.000 m2 et d'une résidence étudiante de 10.000 m2, pour 300 chambres.

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