Pour s'implanter en zone d'activité, les entreprises doivent valider un certain nombre d'étapes. Il leur faut tout d'abord trouver un terrain, puis concevoir le bâtiment et enfin, le plus délicat, convaincre les décideurs locaux de leurs bonnes intentions. "Il y a toute une procédure pour implanter une entreprise : l'aménageur public, la mairie, l'agglomération; il y a plusieurs niveaux de discussion, de présentation des projets", introduit Laurent Cornec, directeur d'ITL Conseil. Main dans la main avec l'agence d'architecture Atelier M3, la société propose à ses clients de gérer chacune de ces étapes.

Première étape : Trouver des terrains libres

Vu la rareté du foncier, particulièrement en Île-de-France, la tâche n'est pas aisée. "Il faut se tenir au courant du foncier, disponible immédiatement, à court, moyen ou long terme. Nous devons parfois aller le chercher dans le futur. Une ZAC met quatre à cinq ans à sortir, il faut donc se renseigner sur celles en cours", poursuit Laurent Cornec. ITL s'est spécialisée dans la recherche foncière pour des utilisateurs, en particulier pour des activités industrielles. Sa méthode consiste à mener une recherche systématique, qui la conduit régulièrement à identifier des fonciers hors marché.

Deuxième étape : Concevoir le bâtiment

Pour cela, Atelier M3 cherche à optimiser la conception des projets. "Par exemple, nous avons mis au point Hub Concept, un standard appliqué sur tous nos projets de messagerie. De façon à ce que le client les reconnaisse et sache que certains critères sont respectés. Nous avons trois bâtiments en cours : Hub 95, Hub 44 et Hub 91. Nous essayons d'être en amont, d'avoir un rôle de conception, de réflexion globale", explique Hervé Paillard, directeur de l'agence. Atelier M3 est passé maître dans l'art de concevoir une architecture industrielle. Plate-formes ICPE, nouveaux entrepôts en froid ou non, plate-formes de messagerie... autant "d'objets très compliqués, techniques, ajoute Hervé Paillard. Les architectes de l'industrie et de la logistique sont en avance dans bien des domaines". Exemple : en terme de gestion d'eau, la récupération des eaux de toiture pour les espaces verts, plantes et bassins qui "grignotent" hydrocarbures et graisses : les bâtiments d'Atelier M3 renvoient dans le réseau une eau bien plus propre que celle d'un pavillon.

Dernière étape : Convaincre les décideurs

Cela se joue à plusieurs niveaux et auprès de différents interlocuteurs. Pour Atelier M3, un constat : "dans ce domaine de l'industriel, on produit depuis quelques années des bâtiments très fonctionnels mais sans architecture. Ce sont ces grands entrepôts gris et froids le long des autoroutes, qui dénaturent l'environnement", note Hervé Paillard. Pour son partenaire d'ITL, Laurent Cornec, l'argumentation auprès des élus "se joue sur des données objectives : la taxe professionnelle, les impôts locaux, la taxe foncière, les nuisances éventuelles. Mais aussi sur des éléments plus subjectifs : la qualité architecturale du bâtiment, son insertion dans le site. C'est un travail de séduction, il faut que le projet plaise. D'autant que les élus ne vendent pas qu'un terrain mais aussi une fiscalité".

Le "gigot-bitume", une tradition du bâtiment ITL Conseil et l'Atelier M3 font revivre une tradition : le gigot-bitume. Ce repas traditionnel, qui intervient au moment du clos et couvert, invite à la même table architectes, entreprises, élus, clients et ouvriers. "Au gigot-bitume, le bâtiment est visible, il est sorti de terre, protégé de la pluie car on a mis le bitume en toiture", note Hervé Paillard. De nos jours, l'isolation n'est plus faite avec du bitume mais on utilise toujours ce dernier pour cuire du gigot emballé en papillotes d'aluminium. "Le gigot accompagné d'haricots, c'est un plat puissant, qui donne des forces. C'est un moment de convivialité plus que de cérémonie".

ITL Conseil
15, avenue Jean Jaurès
94200 IVRY SUR SEINE
Tél : 01 43 90 14 85

Atelier M3
84, rue Lauriston
75116 PARIS
Tél : 01 45 05 10 18
www.atelier-m3.fr

Laurent Perrin