Jean Nouvel sera l'architecte du Musée des Arts de la Chine à Pékin
En présence de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Liu Yandong, vice-premier ministre de la République populaire de Chine en charge de l’Éducation, de la Culture, des Sciences, de la Santé, du Tourisme et du Sport, a annoncé officiellement le lancement des études et de la réalisation du Musée national des arts de Chine (NAMOC), confiées à l’architecte Jean Nouvel et au Beijing Institute of Architectural Design (BIAD).
Bordant l’axe historique de Pékin, relié symboliquement à la Cité interdite, le nouveau Musée national des arts de Chine, s’inscrira par sa taille – 130 000 mètres carrés – et par la richesse de ses collections – de l’ère Ming à nos jours – parmi les plus grandes institutions muséales du monde.
« Au début du XXIe siècle le musée est encore trop souvent un lieu de conservation, de consultation et d’éducation. Utile, mais axé sur une forme de convention et de consommation culturelles. Il devrait devenir un lieu de vie, de vibration, mais aussi d’inventions », expliquent les Ateliers Jean Nouvel. « Le NAMOC est l’incroyable occasion de la plus ambitieuse matérialisation d’un lieu d’expression, de communication, et d’attraction, témoin de la vitalité d’une civilisation, celle du plus grand peuple de notre terre », ajoute le cabinet d'architectes français.
Pour son architecture, Jean Nouvel s'est inspiré de la calligraphie : « Le NAMOC s’inscrit dans l’espace comme un fragment d’idéogramme qu’un artiste aurait longuement travaillé pour lui donner tout à la fois cette impression de maîtrise et de volontaire inachèvement : il s’impose en se décollant du sol, il s’inscrit dans le ciel. Ce faisant il acquiert une particulière résistance aux lois de la pesanteur tout en affirmant sa présence ».
Un bâtiment minéral tout en transparence
Le bâtiment se veut également très minéral et boisé avec des horizons montagneux, des reflets d'arbres sur des rochers, des reflets de ciel sur le ciel, des rochers verts et des arbres verts, des branches derrière des grilles de pierre... Au milieu de cet environnement se devinent les oeuvres d'art.
Le hall d’été est surplombé par un plafond or, inspiré des grandes toitures et des plafonds peints traditionnels que l’on perçoit de loin. Ce plafond d’or peint, gravé, propose une vision théorique séquentielle de l’histoire de l’art et de la culture chinoise depuis le XVe siècle jusqu’à nos jours ainsi que des siècles à venir... Des images d’œuvres majeures ou emblématiques des différentes périodes et influences, composent un panorama de la peinture et de la culture chinoise. Les contenus seront établis avec les plus éminents spécialistes chinois et internationaux.
Le projet aujourd’hui proposé est le résultat d’un an de catalyse, d’immersions, de dialogues, d’explorations pour traduire, synthétiser, symboliser puis matérialiser l’esprit de la civilisation chinoise.
100 000 pièces (peintures, estampes, gravures, sculptures, objets, artisanat, vidéos, etc.) seront exposées dans ce lieu à travers plusieurs galeries : art contemporain, art moderne, arts populaires, histoire chinoise, peuple, minorités, héros, vers la modernité, arts chinois anciens, expositions temporaires.
C.T
© Ateliers Jean Nouvel & BIAD