Hu Jintao inaugure un pont à Bamako
Le président chinois et son homologue malien Amadou Toumani Touré ont ainsi procédé à la pose de la première pierre du troisième pont de Bamako. La construction de cet ouvrage est entièrement financée par la Chine pour un montant global de plus de 20 milliards de francs CFA (30 millions d'euros), d'après l'ambassadeur. Situé à hauteur de Sotuba, il a comme objectif de désengorger la circulation dans la ville. Le pont présentera un linéaire d'environ 2,3 kilomètres pour une largeur de 24 mètres. Deux échangeurs seront construits, un sur chaque rive du fleuve, pour assurer la fluidité de la circulation. Les travaux devraient durer un peu plus de deux ans.
Les deux dirigeants ont ensuite inauguré un centre de prévention et de traitement du paludisme à l'hôpital de Kati (situé à 15 km de Bamako), dont la construction a elle aussi été financée par la Chine. Selon le site Maliweb.net, plus de 674 médecins chinois ont déjà travaillé au Mali, dans les hôpitaux de Kati, de Sikasso et de Markala. Chaque année, la Chine apporte au Mali 1 million de Yuan, soit 65 millions de Fcfa, en médicaments. Selon ce même site d'autres projets au Mali financés par la Chine sont au programme dont trois stades...
Coopération
Selon M. Zhang, la coopération entre Pékin et Bamako "concerne presque tous les domaines, notamment la santé, l'éducation, l'agriculture et la culture". Avec ses 13,9 millions d'habitants, le Mali, vaste pays pauvre d'Afrique de l'ouest dépourvu d'accès à la mer, produit essentiellement de l'or et du coton, et mise beaucoup sur son développement touristique.
La ville de Bamako est située de part et d'autre du fleuve Niger. Pour l'instant, seulement deux ponts relient les deux rives : le pont des Martyrs (ancien pont de Badalabougou achevé en 1960 et rebaptisé en mémoire des manifestants tués en mars 1991 par le régime de Moussa Traoré) et le pont du roi Fahd d'Arabie saoudite, du nom du bailleur de fond. Une chaussée submersible est praticable en dehors de la saison des pluies. |
Laurent Perrin (sources AFP & presse malienne)