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Grand Paris : N. Sarkozy veut « accélerer les procédures »

Publié le 01 juillet 2009

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En visite mardi à la tour First de La Défense et présent à une table ronde sur la place du quartier d'affaires dans le projet du Grand Paris, Nicolas Sarkozy a confirmé le dépôt d'un projet de loi destiné à piloter le projet de Grand Paris, qui permettra notamment d'assouplir les règles d'urbanisme autour des gares et confiera la maîtrise d'ouvrage du projet à une structure publique.
Grand Paris : N. Sarkozy veut « accélerer les procédures » - Batiweb
« Il faut faire de La Défense, « La City » (ndlr : le quartier d'affaires londonien) de la France » a déclaré M. Sarkozy lors d'une table-ronde organisée dans le quartier de La Défense. Le président de la République s'était rendu auparavant au 38e étage de la Tour First, une des tours de La Défense actuellement en rénovation, qui deviendra au terme des travaux qui se termineront en 2011 la plus haute tour de bureaux de France, avec 50 étages, atteignant une hauteur de 231 mètres. En présence d'élus de la région Ile de France, de ministres et professionnels des transports, le président de la République a rappelé qu'il fallait donner du sens à La Défense. « En réalisant le quartier de La Défense, nos ancêtres ont fait sur rien quelque chose de visionnaire. Les tours qui étaient à l'avant-garde ont simplement vieillit, elles risquaient de mourir » a indiqué le chef de l'Etat, qui souhaite « renforcer les décisions stratégiques pour La Défense ». Nicolas Sarkozy a aussi indiqué qu'il se « battrait » pour l'enfouissement de la Route Nationale 13 à Neuilly-sur-Seine, qui relie la porte Maillot à La Défense. « Pourquoi c'est possible en Seine-Saint-Denis pour le Stade de France et pas à Neuilly ? » a t-il précisé.

Le président s'est ensuite penché sur le thème du Grand Paris en annonçant plusieurs décisions. « Le gouvernement, je vous l'annonce, présentera à l'automne au Parlement un projet de loi spécifique pour piloter le projet du Grand Paris de façon différente de l'habitude, parce que l'ampleur des enjeux doit nous amener à créer un certain nombre de procédures nouvelles », a déclaré M. Sarkozy. Ce texte permettra d'abord d'accélérer les procédures pour « éviter les études interminables, les débats qui n'en finissent plus », a précisé le chef de l'Etat. « Ce sera un vrai débat, une vraie étude, mais pas un truc qui s'éternise pour aboutir à rien », a-t-il ajouté. Le Président a « demandé à ce que les dix équipes d'architectes se regroupent en grand atelier international du Grand Paris, car selon lui, « il ne s'agit pas de choisir un tel ou un tel pour réaliser le projet phénoménal ».

M. Sarkozy a aussi souhaité que cette loi permette « d'établir un périmètre autour des gares où les procédures d'urbanisme seront assouplies ». « Il faut des règles moins nombreuses, plus claires, où le beau et l'architecture sont de nouveau des éléments dont on peut tenir compte », a-t-il dit. Il a même précisé que « l'architecture, c'est la culture à disposition du grand public ». Le président s'est enfin prononcé en faveur de la création, par cette loi, « d'un établissement ou même d'une société à capitaux publics qui sera chargée de la maîtrise d'ouvrage et d'aménagement ». Il a marqué sa préférence pour la deuxième solution, qui permettrait selon lui « d'associer à son capital l'Etat et les collectivités locales ». Nicolas Sarkozy a enfin détaillé le calendrier du projet, annonçant après la loi un débat public à l'hiver 2010 et l'ouverture des premiers tronçons des nouvelles lignes de métro en 2017. Dévoilé en avril, le projet de Grand Paris prévoit la construction d'un métro autour de Paris ainsi que l'allongement et la modernisation de lignes existantes, pour une facture estimée à 35 milliards d'euros.

Lors de son intervention, le chef de l'Etat à appelé à la mobilisation générale de l'Etat et de tous les élus autour du projet de Grand Paris. Il a ainsi souhaité que cessent les querelles qui opposent la droite et la gauche au sujet de leur représentation au sein de Paris Métropole, une instance créée à l'initiative du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë et qui réunit une large majorité de collectivités de gauche. « Paris Métropole peut grossir, je n'y verrai que des avantages, mais il faut que chacun joue le jeu, que les représentants du centre et de la droite soient désignés par les représentants du centre et de la droite, pas par les élus socialistes de Paris », a-t-il demandé.

Le chef de l'Etat s'est également réjoui que les projets de transports de la région Ile-de-France et ceux du secrétaire d'Etat Christian Blanc aient pu être réunis sous la bannière du Grand Paris. « On ne va pas faire la guerre des systèmes de transports », a lancé Nicolas Sarkozy. « Il ne met pas de côté le travail que nous avons fait sur les transports. A partir de là, nous allons faire le travail en concertation avec l'Etat, nous n'avons aucun problème là-dessus », s'est félicité le président du Conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS).

Bruno Poulard

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