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Gelés depuis le Grenelle, 3 projets autoroutiers vont démarrer

Publié le 08 décembre 2008

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Au lendemain de l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un plan anti-crise axé sur l'investissement, notamment dans le domaine des infrastructures, le Premier ministre François Fillon a indiqué lors de l'inauguration d'un tronçon de l'autoroute A41 reliant Annecy à Genève, qu'en matière routière, l'Etat va « engager sans tarder trois projets autoroutiers pour un peu plus de 800 millions d'euros de travaux ».
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Les projets concernent l'A 63, entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne (Landes) pour relier Bordeaux et la frontière espagnole, l'A150 entre Ecalles-Alix et Barantin (Rouen-Le Havre) et l'A355 (contournement ouest de Strasbourg). « Nous allons engager sans tarder ces projets autoroutiers pour un peu plus de 800 millions d'euros de travaux », a déclaré M. Fillon

Une « très bonne nouvelle » pour Jean-François Roverato, le PDG d'Eiffage, le troisième groupe français de BTP derrière Bouygues et Vinci. « Cela lève les interrogations sur ces trois projets qui étaient d'actualité depuis des années mais avaient été mis en « stand-by » depuis le Grenelle de l'Environnement », a déclaré M. Roverato, également présent à l'inauguration. Pour M. Roverato, les offres pour les concessions des autoroutes concernées pourraient être déposées « d'ici trois à six mois ». Le choix des concessionnaires interviendrait trois à six mois plus tard. Les travaux de construction de ces autoroutes pourraient donc démarrer début 2010, selon le PDG d'Eiffage. « Cela serait parfait car le carnet de commandes des travaux publics est assuré pour 2009 mais ces autoroutes assureraient de l'activité pour 2010 », a ajouté M. Roverato. Bien entendu, « Eiffage est candidat à la réalisation de ces trois autoroutes ».

La fédération France Nature Environnement (FNE - 3.000 associations) a aussi réagi sur le sujet, estimant que « ces trois projets ne sont pas des nouveautés, ils étaient déjà engagés bien avant le Grenelle de l'environnement, mais constituent un signal inquiétant », par la voix de Michel Dubromel, responsable transports de FNE. « Ce qui nous parait inquiétant, c'est qu'au moment ou il y a une décision stratégique de relancer l'économie, on donne la priorité à des modes de transports qui sont parmi les plus polluants », a précisé M. Dubromel. Relancer des projets favorables à la circulation automobile alors que la France s'efforce de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, constitue pour FNE « une contradiction entre des messages généraux et la relance de l'économie ».

Bruno Poulard

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