En Bavière, une maison autosuffisante en énergie et habillée de bois Kebony
Un degré d’autosuffisance de 85%
Tanja Sander, architecte et urbaniste, et son mari Constantin souhaitaient une maison qui produise beaucoup d’énergie. Ils ont donc fait construire une maison orientée sud-est, avec de grandes fenêtres qui optimisent l’éclairage naturel, et des panneaux photovoltaïques de 6.3 kW qui apportent un chauffage solaire important. En été, l’énergie excédentaire est stockée grâce à un système d’une capacité de 16 kW, puis utilisée pour rafraîchir les sols et charger le scooter électrique.
Une pompe à chaleur air/eau est aussi utilisée pour l’eau chaude et le chauffage des sols. Le degré d’autosuffisance de cette maison atteint ainsi 85%. Déjà bien isolée, seuls 15% des besoins énergétiques doivent provenir d’une source extérieure.
Le bois Kebony, très résistant aux intempéries
Tanja et son mari sont également restés fidèles à l’environnement architectural, avec une structure en bois et un toit en bâtière sans avancée, typique de la Bavière. Une réalisation permise par l’utilisation du bois norvégien Kebony, très résistant aux intempéries. Il a été utilisé pour la façade et la terrasse. Le rendu est donc à la fois traditionnel, moderne et épuré.
La maison de profil. ©Kebony
Se patinant naturellement d’une couleur gris-argent, il n’a pas été nécessaire de peindre le bois. Garanti 30 ans, il ne nécessite pas d’entretien particulier si ce n’est un nettoyage normal.
Une technologie brevetée
Le bois Kebony permet, grâce à une technologie brevetée, d’améliorer les propriétés des bois résineux et de leur conférer des caractéristiques comparables à celles de bois exotiques.
Le bois est imprégné d'un liquide biologique provenant de déchets de cultures agricoles. Puis, en le chauffant, les polymères furfuryliques sont imprégnés dans les parois cellulaires du bois, ce qui augmente sa durabilité et sa stabilité dimensionnelle. Une alternative aux traitements classiques à base de produits chimiques.
Son atout : il a une empreinte carbone plus faible que les bois exotiques abattus de façon non durable, selon une étude menée par Bergfald & Co, agence norvégienne spécialisée dans le conseil environnemental.
Ce bois a été utilisé à l’échelle internationale pour de nombreux projets, tels que le centre commercial Bel Epine en France, Hunter’s Point à New York, la banque européenne d’investissement au Luxembourg, ou Moholt 50/50 en Norvège.
C.L.
Photo de une : ©Kebony