Perrault, 55 ans, très actif en Espagne depuis quelques années, y présente, jusqu'au 17 mai, sous forme de maquettes, plans et vidéos, 25 de ses projets, réalisés ou non, après avoir organisé une exposition similaire l'été dernier au centre Pompidou à Paris. Après son projet controversé pour la BNF, inaugurée en 1997 à Paris, l'architecte, qui se dit « plus connu à l'étranger qu'en France », a accédé ces dernières années au Gotha de l'architecture mondiale, où il a rejoint ses compatriotes Jean Nouvel et Christian de Portzamparc.

L'exposition coïncide avec le prochain achèvement dans le sud de Madrid d'un projet phare de Perrault : la "Boîte magique", un imposant complexe sportif destiné à accueillir le tournoi Masters de tennis prévu début mai dans la capitale espagnole. L'ensemble, édifié sur 20 hectares dans une zone déshéritée de Madrid et qui a coûté 150 millions d'euros, présente notamment un vaste édifice métallique avec trois salles disposant d'un système original de toits ouvrants.

Perrault y a mis en pratique sa philosophie architecturale visant à transformer la ville et « ne pas séparer de son quartier le bâtiment », qui sera notamment traversé par une rue, a-t-il indiqué. L'architecte français a réalisé ces dernières années plusieurs projets en Espagne, dont un hôtel à Barcelone (nord-est) et le Palais des Congrès de Leon (nord). Parmi ses dernières réalisations à l'étranger figurent le campus d'une université féminine à Séoul, le vélodrome de Berlin, la Cour de justice à Luxembourg, ou encore un hôtel à Milan (Italie), qui sera inauguré en avril.

Bruno Poulard (avec AFP)