Disparition de l'architecte Christian Hauvette
Récompensé en 1991 par le Grand Prix national de l'architecture, cet homme discret était « l'un des architectes les plus talentueux de sa génération », a déclaré le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, dans un communiqué. « Architecte engagé et dévoué à sa profession, Christian Hauvette a fait preuve tout au long de sa carrière d'une intelligence et d'une rigueur de travail remarquables », selon M. Mitterrand. Né le 30 novembre 1944 à Marseille, ce fils d'ingénieur avait fait l'Ecole nationale des Beaux-arts. Elève de Roland Barthes à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, il était très attaché aux signes et pensait l'architecture « comme un jeu de langage », a souligné le ministre.
Architecte depuis 1969, M. Hauvette avait créé sa première agence en 1974. A partir des années 80, après quelques années de réflexion et de croisement avec d’autres disciplines, construction, littérature, cinéma, sciences humaines, Christian Hauvette est lauréat de nombreux concours d’architecture. Les réalisations de cette époque, comme par exemple : la Faculté de Droit de Brest (1984), la Chambre Régionale des Comptes à Rennes (1987) et l’Ecole Louis Lumière à Noisy-le-Grand (1989), illustrent ses concepts, basés sur des principes de composition et de règles harmoniques qui régissent l’écriture ou la composition musicale.
Il a aussi réalisé l'Ecole nationale supérieure d'ingénieurs au Mans, le Rectorat de la Martinique, le lycée technologique à Clermont-Ferrand, des bureaux pour l'Agence française de développement et la Caisse des dépôts et consignations à Paris. Il a conçu également des logements à Rennes et à Paris. Il a été enseignant au sein des écoles d'architecture de Bretagne et de Versailles. Récemment, il avait présidé le jury des « Albums des jeunes architectes et des paysagistes » organisé par le ministère de la Culture.
B.P (source AFP)