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Des sushis, à la chambre d'hôtel - La révolution viendrait de Londres !

Publié le 11 octobre 2004

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Les sushis, ça ne se passe plus à Tokyo mais à Londres, où Simon Woodroofe a ouvert le "Yo! Suhsi Bar" en 1997. Resto chic pour Londoniens branchés ou piège à touristes, difficile à dire. J’appelle ça du fast food japonais. Mais après avoir initié les palais britanniques aux sushis japonais, il veut maintenant révolutionner le secteur de l'hôtellerie à Londres, avec des chambres de 10 m2, sans fenêtres, inspirées des hôtels-capsules nippons et des confortables classes affaires des avions. Et là, il ne s'agit plus de "palais so british" !
Des sushis, à la chambre d'hôtel - La révolution viendrait de Londres !  - Batiweb
Le premier YOtel! devrait être inauguré en 2005 avec 200 chambres en plein-centre de Londres pour 70 livres sterling (105 euros) la nuit, "un prix défiant toute concurrence", selon son fondateur, surtout lorsque l'on connait le prix d'une nuit dans la capital de sa gracieuse majesté. Les écossais vont adorer, et iront poser leur tartan en oubliant leur confort !

Pour ouvrir son hôtel, dans la ville, où le prix de l'immobilier est parmi le plus cher au monde, Simon Woodroofe a trouvé une solution radicale: réduire au maximum la taille des chambres et les construire sur des sites inexploités. "Notre concept peut être installé dans un aéroport, dans un sous-sol sans lumière naturelle, sous un parking de supermarché, sur le toit d'un immeuble ou même à l'intérieur d'un pont", explique l'homme d'affaires britannique qui a dévoilé à Londres son projet.

Si les chambres ne mesureront que 3,6 mètres sur 2,75 m et si les occupants ne devront se contenter que d'une fenêtre donnant... sur le couloir du YOtel!, le confort sera maximal. Chaque chambre sera équipée d'un écran de télévision high tech, d'une connexion internet à haut-débit permettant notamment de télécharger des centaines de films et d'albums musicaux, détaille la plaquette de présentation de YOtel!. La "mini-suite" aura bien sûr sa propre salle de bain tandis que l'atmosphère de la chambre (lumières, couleurs des murs) pourra être changée par les occupants en pianotant sur une console informatique. "On aura davantage l'impression d'être dans la cabine d'un yacht de luxe que dans une chambre d'hôtel", assure Simon Woodroofe.

L'entrepreneur britannique, âgé de 53 ans, s'est déjà rendu célèbre grâce à sa chaîne de restaurants YO! Sushi. L'ancien régisseur de concerts rock a réinventé les cantines japonaises en les transposant à Londres: les plats de poisson cru sont préparés devant les convives attablés autour d'un bar équipé d'un tapis roulant, tandis que des robots servent les boissons. YOtel!, la dernière création de Simon Woodroofe qui aime à se comparer aux "entrepreneurs en série" Richard Branson (Virgin) et Stelios Haji-Ioannou (easy), vient aussi du Japon. "J'aime prendre des idées en Orient pour les adapter à l'Occident", confesse-t-il, avant d'avouer que sa nouvelle entreprise n'aurait jamais vu le jour sans... un voyage en avion. "Je savais que je voulais créer un nouvelle forme d'hôtel à la fois luxueux et bon marché mais je n'arrivais pas à la mettre en forme", raconte M. Woodrofe qui est l'une des coqueluches de la télévision britannique. "Jusqu'au jour où j'ai eu la chance d'être surclassé en classe affaires sur un vol équipé de fauteuils qui se transforme en lits et j'ai eu l'illumination: celui qui a créé ce fauteuil doit concevoir mon hôtel", poursuit-il.

Simon Woodroofe a donc contacté le cabinet britannique de design Priestman Goode qui a participé à la conception des cabines de l'A380, l'avion géant d'Airbus. Après trois années de travail et 150 projets différents, Simon Woodroofe a fini par trouver le bon concept qui s'inspire fortement de l'aviation commerciale. Pour réduire les coûts de fonctionnement, les YOtel! n'auront ni restaurant ni de cafétaria pour le petit-déjeuner: "En revanche, s'enthousiasme-t-il, il y aura à chaque étage une sorte de salon où des boissons seront servis par des hôtesses 24 heures sur 24".

La question se posera donc sur la nationalité des hôtesses en question ... Messieurs, les geichas de Yo, seront peut être à votre service !

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