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Compte à rebourd pour la Cité de l'Architecture et du Patrimoine

Publié le 10 mars 2005

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La Cité de l'Architecture et du Patrimoine, un des chantiers majeurs du ministère de la Culture, ouvrira au public début 2007 au Palais de Chaillot, après une longue -et parfois douloureuse- gestation d'une dizaine d'années. Toutefois, une partie de ce gigantesque ensemble, que doit visiter jeudi le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, accueillera dès la fin 2005 différentes entités liées à la promotion de l'architecture.
Compte à rebourd pour la Cité de l'Architecture et du Patrimoine  - Batiweb
Installée dans l'aile Paris du palais de Chaillot, place du Trocadéro, dominant la Seine avec une vue magnifique sur la tour Eiffel, la Cité de l'architecture et du patrimoine sera, avec ses 22 000 m2, le plus grand centre d'architecture au monde. Elle réunira en son sein trois départements : le musée des Monuments français, dont l'origine remonte au musée de Sculpture comparée voulu par Viollet-le-Duc, qui rassemble d'exceptionnelles collections de moulages et de peintures reproduisant grandeur nature les chefs-d'œuvre de notre histoire patrimoniale ; l'Institut français d'architecture, organisme créé en 1981 pour assurer la promotion de l'architecture contemporaine française ; et le Centre des hautes études de Chaillot, plus connu sous le nom d'" École de Chaillot ", qui forme depuis plus d'un siècle les architectes du patrimoine.

A terme, ce plus grand centre d'architecture au monde réunira en son sein trois départements: le musée des Monuments français -dont l'origine remonte au XIXe siècle-, l'Institut français d'architecture (IFA) pour l'architecture contemporaine et l'Ecole de Chaillot qui forme les architectes du patrimoine.

Regrouper ces trois pôles n'a pas été de tout repos.

Un premier projet, élaboré en 1994, prévoyait un "Centre national du patrimoine" -mais pas d'architecture- déployé autour du musée des Monuments Français, exceptionnelle collection de moulages et de peintures reproduisant grandeur nature les chefs-d'oeuvre de notre histoire patrimoniale. Ce musée de sculpture comparée voulu par Viollet-le-Duc au XIXe, permet aujourd'hui d'admirer en un seul lieu des jubés ou tympans d'églises romanes, gothiques ou renaissantes, saisis dans leur moulage avant d'avoir subi les outrages du temps. Un musée qui, malgré son intérêt -la récente exposition d'une partie de ses oeuvres à la Conciergerie, "Le dévoilement de la couleur", a réuni plus de 70.000 visiteurs- fait ricaner les tenants d'une architecture exclusivement contemporaine.

Mais, en 1997, un incendie endommage gravement le bâtiment, qui ferme. Jean-Louis Cohen, directeur de l'IFA, historien de l'architecture, élabore l'année suivante le projet de la "Cité de l'architecture et du patrimoine" qui, traversant l'histoire de toutes les architectures, doit ouvrir en 2003.

Un calendrier optimiste puisque c'est précisément en 2003 que démarrent les travaux. La création de l'établissement public "Cité de l'architecture et du patrimoine" intervient en 2004, tout comme la désignation à sa présidence de François de Mazières, inspecteur des finances, qui se passionne pour le projet.

Sensible à l'architecture du bâtiment, à ses amples courbes, il parvient à arrêter à temps les contresens qu'auraient constitué certains cloisonnements prévus, la construction d'un escalier heurtant une perspective, ou l'aménagement d'une mezzanine qui obèrerait l'éclairage zénithal.

Deux équipes d'architectes se partagent le chantier: à Jean François Bodin, maître d'oeuvre général de l'opération, le redéploiement des collections du musée des Monuments français, à l'équipe barcelonaise GAO idees i projectes l'aménagement de la galerie moderne et contemporaine.

La Cité ouvrira ses portes en deux étapes.

En janvier 2006 sera inauguré le pavillon d'about (à l'est) regroupant: les services de l'IFA, le Centre des hautes études de Chaillot, et un auditorium-salle de projection, dont l'espace est récupéré sur l'ancienne cinémathèque.

Début 2007, les galeries d'exposition permanente (moulages, peintures murales, architecture moderne et contemporaine) se déploieront sur 8.000 m2, les galeries d'expositions temporaires sur 3.000 m2. On trouvera aussi une galerie d'actualité et une bibliothèque d'architecture.

Malgré ses avatars, la Cité de l'architecture et du patrimoine est restée, selon François de Mazières, dans les limites de son budget fixé à 60 millions d'euros.

 

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