Billes de jouvence pour autoroutes fatiguées
Au cœur de la méthode Trevalbeton il y a une petite bille d’acier. Le mot est lâché, c’est en effet de grenaillage dont il est question. Le principe de cette nouvelle technique consiste donc, à l’aide d’une machine spéciale conçue par une filiale de l’entreprise, à grenailler de microbilles d’acier les surfaces devenues inadhérentes. La grenailleuse travaille sur une largeur de deux mètres, à peu près celle d’une bande de roulement. Montée sur une remorque autotractée, elle projette sur la chaussée les microbilles. Celles-ci viennent alors marteler la couche superficielle de l’agrégat bitumeux dont elles décrochent les micros parties les plus tendres. Le revêtement retrouve ainsi instantanément sa macrorugosité et une parfaite adhérence.
Les billes projetées sont simultanément récupérées par aspiration et séparées au passage des poudres et des résidus de la projection. Les billes retournent au grenaillage tandis que les résidus sont collectés via une série de filtres et stockés dans le camion. Seul l’air pur et nettoyé est alors évacué vers l’extérieur.
Les 60 km traités cet été sur l’A9 ont parfaitement démontré les performances du système. La machine affiche en effet un rendement moyen de 1500 à 2000 m2/heure avec des pointes pouvant aller jusqu’à 3500 m2/heure. Ce grenaillage, outre sa rapidité, permet un allongement de deux à trois ans de la durée de vie des bandes de roulement pour un prix très inférieur à celui d’une régénération classique. Sa mise en œuvre, souple et rapide, n’exige en outre que l’intervention sur le site de l’attelage machine/camion.
Le système Trevalbeton ne peut renier ses origines. Fidèle à l’esprit suisse du célèbre couteau il est multiple, économique, écologique et universel. Forte de sa brillante démonstration entre Béziers et Narbonne, la petite bille Suisse de l’entreprise va donc certainement beaucoup fréquenter les autoroutes françaises.