Bernard Tschumi au Parthénon des architectes
Cet ancien enfant terrible de l'Architectural Association du Londres des années 1970 n'en finit pas de se bâtir une réputation d'architecte intellectuel, de théoricien de haut vol, de praticien d'avant-garde. Bernard Tschumi cherche maintenant à réaliser un édifice « aussi précis et pur qu'avait pu l'être le Parthénon il y a 2 500 ans. »
Il est vrai que Bernard Tschumi investit magnifiquement la scène culturelle. Puisque, outre le parc de la Villette, le Centre national des arts contemporains du Fresnoy à Tourcoing (dans le Nord), l'École d'architecture de Marne-la-Vallée (en Île-de-France), la salle du Zénith à Rouen (en Normandie), il se taille aussi la part du lion des projets muséaux. Du musée d'Art africain à New York au musée d'Art moderne de la ville de São Paulo, au Brésil, en passant par le musée de l'Acropole à Athènes (l'édifice, construit dans le cadre des Jeux Olympiques qui se sont déroulés dans cette ville en été 2004, devait être livré en 2006) !
Comment ne pas voir, en effet, dans ce dernier chantier, remporté en 2001 à l'issue d'un concours international qui comptait quinze candidats, l'apothéose d'un grand architecte. Bernard Tschumi s'est lancé dans un des défis du troisième millénaire : construire quelque chose de nouveau dans une ville tellement chargée d'Histoire. Édifier sur pilotis un trapèze de verre au pied de la colline de l'Acropole, en conservant l'esprit de pureté presque mathématique dans lequel, il y a 2 500 ans, fut construit le Parthénon.
Autres chantiers en Grèce
Avec un plan de restauration adopté par Bruxelles sur la période 2007-2013, la Grèce est dotée à nouveau des moyens de poursuivre, dans le reste du pays, son programme de restaurations. Ainsi, est prévue celle de nombreux théâtres antiques, ainsi que la poursuite des fouilles, engagées depuis 1873, des sites de Némée (temple dorique de Zeus), d'Epidaure (tholos d'Asclépios) dans le Péloponnèse et de Délos (théâtre antique) dans les Cyclades