Algéco dans la cour des grands
Avec le temps et l’évolution des mœurs comme des modes, les ingénieurs d’Algéco ont pensé qu’ils détenaient là un concept plein de potentialités qui répondait parfaitement à nos besoins actuels. Peu à peu, les modules sont donc devenus plus longs, plus larges et aménagés en conséquence. Certes, on ne peut pas dire que l’idée était d’une esthétique folle mais elle était incontestablement fonctionnelle : économique, facile à monter comme à transformer. Aujourd’hui, les modules font 20 m2 et s’assemblent comme un gros Lego.
En France, le provisoire à toujours tendance à durer. Ainsi on peut admirer, à Saint-Nazaire, un centre administratif, à Versailles un lycée et même un hôtel, en Grèce, pour un grand voyagiste.
Les architectes se sont donc penchés sur le concept pour en faire un véritable objet architectural. La société Algeco a tout de suite saisi l’intérêt de l’affaire et s’est prise à rêver de participer à des projets de reconversion de l’habitat. Elle a ainsi proposé aux élèves de l’école Camondo et à ceux de l’Ecole d’architecture Paris-Malaquais de s’interroger sur les possibles applications du fameux parallélépipède. Parmi les propositions, on retiendra un « Algéco sacré », un « Algéco de luxe », un étage habité supplémentaire sur les toits d‘immeubles anciens ou un « pavillon Algeco » offrant une répartition de l’espace à la carte. De là à imaginer une maison modulaire, il n’y a qu’un pas qu’il reste à franchir. Où Algeco pourrait bien définitivement tordre le cou à son ancienne image.