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A Paris, plus de 12.000 logements sociaux ont été attribués en 2004

Publié le 24 juin 2005

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Plus de 12.000 logements sociaux ont été attribués en 2004 à Paris pour un nombre de demandeurs de 102.750, en légère progression par rapport à 2003, selon un rapport sur l'accès au logement social à Paris présenté jeudi par l'adjoint au maire Jean-Yves Mano.
Par rapport à 1995, la hausse de la demande est de plus de 20%. Selon ce rapport, un tiers des demandes sont abandonnées au bout de quelques semaines, pour changement de situation. On estime donc qu'entre 12 et 14% des demandeurs bénéficient chaque année d'un logement.

Près de 4.700 logements sociaux ont été attribués par la ville (mairie de Paris, mairies d'arrondissement), 1.600 par la préfecture, 2.200 par l'office d'HLM (OPAC) et 4.000 au titre du 1% patronal.

Les familles monoparentales et les personnes seules (40%) sont particulièrement représentées parmi les demandeurs, même si on trouve aussi des seniors : "beaucoup ont vécu leur vie dans des chambres de service sans ascenseur", a remarqué M. Mano. En vieillissant, l'ascenseur devient pour eux "un élément important de choix".

La hausse de la demande est fonction de la hausse des loyers du parc privé (17,6 euros du m2 en 2004). D'ailleurs on constate une tendance à l'appauvrissement des ménages demandeurs, avec dans plus de 70% des cas des revenus inférieurs aux plafonds PLAI (1.122 euros par mois, soit l'équivalent du SMIC pour une personne).

"La situation sociale se reflète dans les attributions que l'on fait", souligne M. Mano, qui note une "demande relativement faible" des classes moyennes.

A Paris, la demande est globalement plus importante qu'ailleurs : 8% des ménages parisiens, contre à peine plus de 2% dans toute la France. Traditionnellement, deux-tiers des demandes émanent de résidents des sept arrondissements de l'est de la capitale. 43% des demandeurs vivent dans des logements "suroccupés", c'est-à-dire avec plus d'une personne par pièce.

Le taux de rotation est particulièrement faible (6% à Paris, contre 10,8% en France), et notamment dans les rares grands appartements.

Il est vrai qu'on ne peut obliger quelqu'un à quitter un logement social :
quelle que soit l'évolution de la famille, "il y a droit au maintien dans les lieux", et "le critère de revenu n'est pas un critère de rupture de bail", remarque M. Mano.

Enfin l'adjoint au maire a regretté l'impossibilité pour la mairie d'accéder au fichier des logements vacants, ce qui empêche, dit-il, "de faire des propositions aux propriétaires".

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