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A l’opéra Garnier, la bulle de Saint Gobain protége les bijoux de la Castafiore

Publié le 31 août 2004

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Les visiteurs en sont certains, la Castafiore est actuellement dans les murs de l’opéra Garnier. Pour preuve, dans la rotonde, sous une immense et futuriste coupole de verre, on peut admirer les 400 bijoux de sa collection de scène.
A l’opéra Garnier, la bulle de Saint Gobain  protége les bijoux de la Castafiore - Batiweb
A Paris, le prestigieux opéra Garnier n’est pas seulement un temple de la danse classique. C’est aussi celui de la bijouterie d’opéra. Pour la première fois, et certainement après bien des hésitations, les responsables exposent au public l’exceptionnel patrimoine de parures, d’ornements et de joyaux accumulés depuis plus d’un siècle au gré des représentations.

La collection de bijoux de scène de l'Opéra National de Paris, compte environ dix mille pièces. Un patrimoine exceptionnel par la beauté, la richesse et la diversité des pièces qui la constituent. Quatre cent des plus belles pièces (broche, bague, boucle d'oreille et de ceinture, bracelet, bustier, collier, couronne, diadème, peigne, poignard, tiare...) sont aujourd’hui présentées dans une grande vitrine en demi sphère, sorte d’immense igloo de verre dont l’architecture semble tout droit sortie d’un «James Bond» des seventies.

Mais si nombre de ces magnifiques bijoux sont constitués de faux diamants montés sur des métaux brillants mais modestes, ils n’en constituent pas moins une collection de très grande valeur. Pour la plupart, ces bijoux (en laiton, cuivre et divers alliages) sont argentés, dorés à l'or fin et travaillés avec les techniques de la joaillerie la plus fine. Ils ont été agrémentés de pierres, opales, turquoises, corail, de strass, d'émaux, de camées, de perles soufflées, mais aussi de soie, de velours et de satin pour les textiles, de plumes d'autruche et de cygne et de bien d’autres éléments, tout aussi précieux.

Ces bijoux uniques, destinés le plus souvent à un rôle spécifique, n’ont souvent, entre Schéhérazade et Aïda, été portés que par un seul artiste. Depuis 1850, ils ont habillés les cantatrices les plus célèbres et sont devenus sur scène indissociables des actrices et des personnages légendaires avec lesquelles ils ont fait corps. Jetant leurs feux lumineux, ils semblent encore chargés de l’intense émotion dont ils ont inondé les fastueuses représentations.

Mais, à l’inverse du monde de Tintin ou le célèbre couple des Dupont et Dupond veille avec sévérité sur les bijoux de la Castafiore, la protection d’une telle richesse ne pouvait se satisfaire de la simple présence de deux détectives à chapon melon. C’est donc au verrier Saint Gobain et à la société Veralbane qu’ils ont été confiés. Pour les abriter efficacement et leur donner leur plus bel éclat, Saint-Gobain Glass leur a construit un écrin de verre haute technologie fait d’une glace extra claire, la SGG Diamant. Un verre dont les qualités esthétiques et optiques ont été entre autre adoptées dans la construction de la Pyramide du Louvre.

Grâce à sa très faible teneur en oxyde de fer, le SGG Diamant offre une très grande transmission lumineuse et une transparence parfaite. Cette transparence particulièrement élevée garantit une colorimétrie sans altération des couleurs et des formes. La conception et la réalisation de cette imposante vitrine sont pour leur part l’œuvre de la société Veralbane, spécialisée dans la réalisation de vitrines d’exposition notamment celles des Monuments Nationaux.

Veralbane a donc conçu un gigantesque écrin translucide, une demi sphère en forme de diamant à facettes. Elle se compose de triangles en verre collés les uns aux autres pour former cinq pentagones, cinq hexagones et cinq demi hexagones. Pour garantir une parfaite visibilité et une esthétique d’une grande légèreté, cette vitrine diamant a bénéficié d’une technique très particulière. Les triangles de verre, polis sur leur pourtour, ont été collés entre eux grâce à une colle invisible polymérisée à la lampe UV. Les pentagones et les hexagones ainsi formés ont ensuite été siliconés dans des cadres en inox d’une d'épaisseur n’excédant pas 2 mm

Dans la rotonde de l’opéra les visiteurs restent figés devant la rayonnante coupole, comme hypnotisés. Le mimétisme des bijoux fait son œuvre. Leurs pensées sont ailleurs, dans la grande salle, à quelques mètre de là, sous les plafonds peints par Chagall. Les enfants qui les accompagnent voient d’autres choses. Ils sont persuadés que la Castafiore n’est pas loin, qu’elle va surgir, la main sur son opulente poitrine, et venir tout naturellement se servir dans l’étonnante vitrine. Personne ne les détrompe…

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