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100.000 tonnes de terre en trop

Publié le 21 octobre 2002

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Commencée sans fanfare, la destruction des anciennes usines Renault de Billancourt s’annonce déjà comme un chantier de démolition hors normes.
100.000 tonnes de terre en trop - Batiweb
Si le poids des usines Renault de Boulogne-Billancourt n’est plus aujourd’hui politique, social ou économique, il figure désormais pour les entreprises chargées de la démolition du site au registre d'un chantier particulièrement lourd. Alors que la démolition de l’île Seguin n’est pas encore entamée, le seul traitement des déchets du trapèze formé par l’ancien site industriel, face au site Seguin, révèle l'ampleur du travail.

Des milliers de tonnes de béton nocifs

Au cœur de la commune de Boulogne, ce ne sont pas moins de 120.000 tonnes de terre qui doivent être évacuées. Une masse colossale de déchets souvent gorgés d'hydrocarbures. Le problème se pose à l'identique pour des milliers de tonnes de béton qui se révèlent en outre extrêmement nocifs. Pour satisfaire aux règles de sécurité, il a fallu mettre en place une logistique de surveillance, de tri et de transport d'une envergure tout à fait hors normes. Chaque lot de déchet est ainsi soumis à une analyse préalable avant d'être évacué vers l'un des cinq sites spécialisés dans le retraitement. Il a fallu installer sur le site un laboratoire complet capable d'effectuer les 15.000 analyses nécessaires pendant l'année que durera la démolition. De plus, chaque jour, les équipes de démolisseurs découvrent des éléments souterrains qui ne figurent sur aucun plan, tels des abris anti-aériens et des réserves dissimulées datant de la dernière guerre et dont l'accès avait disparu avec le temps et les réaménagements. En surface, chaque matériau est séparé et stocké séparément selon son degré de pollution. Les plus pollués sont déposés dans des fosses étanches. Les huiles et les hydrocarbures contenues dans les eaux sont filtrées et recueillies avant évacuation.

Limiter la vitesse de déplacement des convois

Le traitement va jusqu'à la prise en compte des poussières et des odeurs du chantier. Un pulvérisateur agricole a ainsi pour mission de répandre en permanence un parfum sur le site tandis qu'un autre assure un arrosage constant autour des excavatrices. Avant leur départ, les roues des camions sont toutes largement lavées. Pour sécuriser les transports, l'entreprise GRS Valtec a préféré aux semis traditionnels la mise en place d'une noria de tracteurs et de remorques agricoles afin de limiter les vitesses de déplacement des convois dans la ville. Ce premier chantier préfigure l'envergure que prendra la démolition globale des anciennes usines, lorsqu'elle atteindra l'ensemble du site au cœur de l'île Seguin.

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