La crise ? un processus de mutation selon l'USH
Face à la crise, le Mouvement Hlm entend poursuivre le travail engagé sur la performance des organismes Hlm, en particulier en développant la coopération par des moyens juridiques confortés. Il faut aussi selon lui investir de façon collective et permettre de mieux contrôler la profusion de normes techniques. "La perte de cohérence et d'efficacité des mécanismes de solidarité n'épargne pas le secteur du logement, alors que le droit au logement pour tous doit devenir effectif", précise l'USH.
Locatif intermédiaire et accession sociale
Propositions : répondre à ceux qui n'ont pas accès au marché en rappelant que le droit au logement "relève de la solidarité nationale par l'intermédiaire des aides à la personne" Il faut toutefois contribuer à la diversité sociale, à la réduction des disparités, en définissant des surloyers et des plafonds de ressources en fonction des territoires. Le Mouvement évoque aussi des outils de planification et "une plus grande diversité de l'offre en développant, en complément du locatif social, le locatif intermédiaire et l'accession sociale"
L'USH propose d'adapter les métiers du logement social aux enjeux actuels et à l'émergence de nouveaux besoins (ménages fragilisés par la crise, vieillissement...), et de renforcer la concertation locative et le soutien des corps intermédiaires (associations...). Il faut "prolonger et renforcer le Programme National de Rénovation Urbaine, ainsi que les actions de la politique de la ville, à la lumière des évolutions des territoires" et expérimenter des intervention exceptionnels de type Opération d'Intérêt National (OIN).
Renouvellement de la gouvernance
L'USH souhaite un renouvellement de la gouvernance. Ainsi, elle préconise "un recentrage de l'État sur ses missions stratégiques (et) une réforme ambitieuse des fondamentaux de la politique du logement, l'équité territoriale et la solidarité nationale". Ou encore un renforcement des capacités territoriales dans la mise en oeuvre des politiques locales de l'habitat, et un dispositif législatif spécifique pour l'Île-de-France ; une cohérence accrue du tissu des organismes Hlm avec les enjeux territoriaux et le déplacement des besoins, et une adaptation de l'appareil de production faisant du logement social un levier d'aménagement et de compétitivité du territoire, mobilisant l'État et Régions. Finalement "des modes de décisions aux différents niveaux mieux éclairées et débattues, pour favoriser la synergie entre les acteurs."
Laurent Perrin