La quatrième édition des Trophées ESTP Au Féminin s’est tenue ce lundi 18 mars. Sur les 84 candidatures reçues cette année, cinq femmes et un homme ont été sélectionnés par le jury et récompensés.

Créé en 2010 par Nathalie Mousselon et lancé en partenariat avec la Société des ingénieurs diplômés de l’Ecole Spéciale des Travaux Publics (SID-ESTP), l’ESTP Au Féminin est devenu un groupement de référence parmi les réseaux féminins des grandes écoles d’ingénieurs. Ses trophées récompensent des ingénieurs diplômé.e.s de l’école et valorise la mixité « comme gage de compétitivité et de performance ». Le concours donne l’occasion aux femmes récompensées de se mettre en avant et de parler d’elles et de leurs parcours, mais aussi de s’affirmer comme modèles pour les jeunes et leur montrer la diversité des carrières possibles après l’ESTP.
 

Les 6 lauréat.e.s

Dans la catégorie « Femme de projet », c’est Tiffany Dagramodjpoulos qui remporte le prix. Ingénieure méthodes puis opérations offshore chez Saipem, elle a été missionnée pour mener à bien l’installation d’ouvrages parapétroliers au Congo et au Nigéria. Elle a également travaillé 2 ans au Kazakhstan, et en rotation 2 ans en Egypte.

Dans la catégorie « Femme ou Homme Entrepreneur », Linda Mansouri a été récompensée. Après 13 ans dans le secteur de l’immobilier, elle rejoint le parcours entrepreneur de Ticket for Change, un accélérateur de start-up, puis intègre Inter-Made, un incubateur d’innovation sociale pour lancer « Habitat et Compagnie » et accompagner le développement de projets d'habitats collaboratifs avec une dimension participative qui accroît le lien social, l'entraide et la coopération entre voisins, et favorise l’autonomie.

Dans la catégorie « Femme Manager » : Aymeline Guelfucci, est responsable de corps d’états architecturaux chez Bouygues Bâtiment international. Elle a travaillé dès sa sortie d’école à Singapour, à Macao et aujourd’hui à Hong Kong. « Sur chacun de ses chantiers d’envergure, elle a su s’adapter à toutes les différentes cultures qu’elle a rencontrées, s’affirmant en tant que femme manager », souligne le jury.

Dans la catégorie « Femme Révélation » : Caroline Riegel a choisi de construire des barrages à travers le monde pour la société Artelia. « A 30 ans, elle part seule traverser l’Asie au fil de l’eau en 22 mois, du lac Baïkal au golfe du Bengale, et revient avec un premier récit et un travail photographique. Elle retourne régulièrement au Zanskar et de ses amitiés himalayennes est né le film « Semeuses de Joie ». Elle s’est engagée dans l’humanitaire, a créé une association, réalise des documentaires et donne de nombreuses conférences ».

Pour le prix « Femme Innovation » : Joanne Massoubre. Après un double cursus architecte-ingénieur, et une première expérience au sein de l’ONG Architecture & Développement en Inde, elle s’est tournée vers le logement social afin de mettre ses convictions environnementales et sociales au service d’une mission d’intérêt général. Chez Paris Habitat elle met en œuvre des projets innovants visant à minimiser l’empreinte carbone, notamment en soutenant le développement de la filière de construction en terre crue en Ile-de-France.

Dans la catégorie « Femmes Expertise » : Sandrine Juster-Lermitte est experte dans le domaine du génie parasismique et du nucléaire. « Elle accorde une grande importance à la transmission et encadre notamment l’option Structure et les cours de résistance des matériaux à l’ESTP », précise le jury.

Enfin, Jean-Yves Cojean, directeur opérationnel d’Habitat Bâtiment Ile-de-France chez Vinci Construction, seul homme récompensé, a reçu le « Coup de cœur du Jury » pour son combat pour la mixité et la diversité.

C.L

Photo de Une : ©Trophées ESTP Au Féminin 2019