Tignes s’équipe d’une centrale hydroélectrique
L’eau, captée par deux prises depuis le lac de Tignes, sera acheminée dans les tuyaux jusqu’à la centrale hydroélectrique sur les bords du lac du Chevril où elle sera turbinée.
La tranchée dans laquelle se trouve la conduite forcée héberge également la nouvelle canalisation d’eau potable alimentant Tignes à haute pression, depuis le versant opposé.
Les canalisations Saint-Gobain PAM sollicitées
MAURO a été retenu pour le lot génie civil et la pose de canalisations (1 800 ml en DN 900, 300 ml en DN 300 et 1 200 ml en DN 250). L’entreprise proposait des solutions de canalisations Saint-Gobain en fonte ductile (gammes Pluvial et Natural) et la gamme Natural HP pour le transport de l’eau potable.« Tout d’abord, installés à flancs de montagne et sur un dénivelé important, ces tuyaux résistent à de fortes pressions. Ensuite, les tuyaux en fonte ductile sont emboîtables et peuvent être posés facilement par une seule équipe dans de petites tranchées. Ainsi, les délais de pose sont considérablement réduits, ce qui n’est pas négligeable sur un chantier de cette envergure », explique Bernard Genevray, Président Tignénergies.
Un planning rigoureux
Outre les contraintes techniques, les équipes ont dû faire aux aléas climatiques. Le début du chantier a notamment pris du retard en raison d’un hiver particulièrement rude. « Faire en sorte de maintenir les délais préalablement fixés sur une période plus courte était notre objectif. Nous avons donc réorganisé le chantier en y allouant plus de moyens humains et matériels », souligne David Gandaubert, dirigeant de l’entreprise Mauro.En matière d’environnement, les exigences étaient également élevées. Afin de préserver la biodiversité et les espèces protégées, le chantier de Tignes a été soumis à des règles très strictes.
« Nous avons été soumis à des contrôles réguliers afin de vérifier que les mesures de protection de la faune et de la flore soient bien respectées », indique Raphaël Gros, PGD de Sumatel.
Un certain nombre de mesures ont d’ailleurs été mises en place sur le terrain : « Le chantier a nécessité la pose de filets anti-batraciens en bord de tranchée, afin d’éviter que ces derniers ne soient affectés par la circulation des engins. En effet, les travaux se déroulent en bordure de deux zones humides. De plus, un certain nombre d’espèces protégées ont dû être transplantées afin de garantir leur pérennité », révèle Emilie Humbert, directrice technique chez Hydrétudes.
La fin du chantier de pose et du génie civil est prévue pour octobre 2018 pour permettre l’installation des gros équipements techniques avant l’hiver. La mise en service de la centrale hydroélectrique est espérée pour la fin du premier semestre 2019.
R.C
Photos : ©Saint-Gobain PAM